« Raid » à Porto

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« Raid » à Porto


Le terme n’est pas anodin.


En effet ceux qui pensent réserver un gentil petit citytrip d’automne dans l’intention de flâner encore quelque peu au soleil avant d’affronter l’hiver se trompent.


Un séjour à Porto requiert un solide entraînement de plusieurs mois, ainsi qu’un test à l’effort chez un médecin du sport, un certificat qui atteste de l’absence de toute pathologie cardiaque, de la solidité des genoux, du parfait équilibrage des hanches et du bassin, ainsi que de la musculature du dos. La Tienne Holà, à côté de ça, c’est du pipi de chat !!!


Accessoirement un certificat de bonne vie et moeurs, au vu du nombre d’églises et de saints qui jalonnent la ville.


Par contre, si votre vue commence à baisser, c’est le moment d’y aller sans lunettes ! cela vous évitera le malheureux constat de l’état de délabrement de la majorité des bâtiments, maisons et édifices, en partant des trous dans les toitures, jusqu’à l’absence totale ou partielle de vitres et la déconfiture des châssis.


Nous devons le dire, même si Porto est doté d’un charme fou et d’une attractivité débordante, c’est la ville la plus délabrée qu’il nous ait été donné de voir, à ce jour, en Europe de l’ouest.
Témoins d’un passé très riche, une grande majorité des magnifiques bâtiments Art Nouveau et des maisons de maîtres sont actuellement dans un état d’abandon total, bien qu’occupés à tous les étages.


Ajoutons comme note particulièrement positive pour clôturer : un soleil généreux, un grand ciel bleu, le fleuve et l’océan, une palette de couleurs magnifique et l’immense gentillesse des portugais, souvent totalement désintéressée et gratuite.

Valérie

Rando VTT en Flandre, à Aalter

Une fois n’étant pas coutume, nous avons participé à une rando VTT à Aalter, en Flandre. Cela n’a rien à voir avec une rando à Namur, à Villers-la-Ville ou à Thuin. D’abord, cela se passe le samedi. Je peux supposer que c’est pour permettre aux 3 derniers vttistes cathos d’aller à la messe le lendemain pour confesser l’after du samedi.


L’organisation est impeccable. Le départ se donne à l’entrée d’un grand hall multi-sports où vous trouvez des vestiaires (propres), des douches (propres) avec de l’eau (froide ET chaude), des toilettes (propres), un accès PMR, une cafétéria pratiquant des prix plus que démocratiques et pour la modique somme de 5 euros, vous avez droit, en prime, à un hot-dog lors de votre retour.


Ici, on n’organise pas un truc pour la kermesse du boudin avec trois pelés et deux tondus. Non, quand on organise, ce sont plus de mille deux cents personnes qui débarquent. De tous âges et de toutes conditions sociales car, en Flandre, le vélo est avant tout un sport démocratique.  En parlant de vélo, vous en trouvez de toutes sortes mais surtout des modèles les plus improbables : des cyclo-cross, des vélos hollandais, avec le rétroviseur, avec le panier pour le chien (mais sans le chien), un max de freins à patins et de hardtails. Avec nos vélos fullsus et notre sac à dos, on nous regardait comme des martiens. Bizarrement, on y trouve pas mal de mobylettes électriques. Je suppose que cela doit être la proximité de Knokke et ses prout-prout-ma-chères qui fait que c’est à la mode. C’est aussi le royaume du moulebite intégral lycra. Je me demande bien pourquoi ma femme me dit que je suis le roi de la moule mais pas celui du moulebite. Je suppose que c’est parce que nous sommes dans un mois en « r ».


Ici, on roule en club ou en famille. Et les femmes sont plus que présentes en nombre et pas pour faire de la figuration. Croyez moi quand vous avez un train derrière vous … dégagez vite fait. C’est la meilleure solution.

Pour situer les choses, la rando faisait un bon 43 km pour un dénivelé positif de … 83 mètres. Et non, je n’ai pas oublié un zéro après le 83. Inutile de vous faire un dessin, c’était aussi plat qu’un électro-encéphalogramme de Donald Trump. Mais attendez avant d’éclater de rire et de croire que les flamands sont de petits joueurs.


D’abord, quand c’est plat, vous n’avez pas d’autre choix que d’appuyer sur les pédales. Pas question de vous relâcher les guiboles dans les descentes. Et pour cause : il n’y en a pas. Quand c’est plat, pas question non plus de monter les côtes en danseuse. Et pour cause : il n’y en a pas. Comme corollaire, vous êtes condamnés à rester le cul assis sur votre selle et je vous jure qu’après 20 kilomètres, vos fesses pleurent pour une bonne montée bien tapée. Quant c’est plat, les flamands sont à la fête. N’essayez pas des les suivre et oubliez, ne serait ce qu’un instant, la pensée fugace d’essayer de les dépasser. Ils sont dans leur domaine de prédilection, là où ils excellent et vous n’avez aucune chance.


Quant c’est plat, trouver un singletrack relève de la gageure. Quasiment toute la trace se fait sur des chemins larges et bien droits. Bon, ils ont quand même réussi à nous trouver quelques bois avec de la boue (un tout petit peu) où nous avons pu faire étalage de nos talents de spécialistes de la merde qui colle. Quand j’écris « étalage », il faut quand même se méfier de qui va s’y coller car ils sont loin d’être manchots de la jambe en la matière.

Nous avions également oublié de prendre en compte un élément important, à savoir : le vent. Parce qu’ici, pas question de se planquer derrière les arbres. Et pour cause : il n’y en a pas (ou peu). Et, pour peu que le vent vous arrive droit dans la gueule, ce sont vos jambes qui crient au secours. Comme quoi, un vent de face, cela ne sent jamais bon .


Au retour, le bikewash est à la hauteur de l’événement. Une bonne quinzaine de postes sont actifs et avec une pression largement suffisante. Il faut bien dire qu’avec la quantité de sable que nos transmissions ont dû ingurgiter, le nettoyage a été le bienvenu et était quand même assez facile.
Bref, nous avons passé une très bonne journée, comme souvent quand nous allons rouler dans le nord de notre beau pays. Nous sommes rentrés rétamés, le cul en douleurs mais heureux.