Rando VTT en Flandre, à Aalter

Une fois n’étant pas coutume, nous avons participé à une rando VTT à Aalter, en Flandre. Cela n’a rien à voir avec une rando à Namur, à Villers-la-Ville ou à Thuin. D’abord, cela se passe le samedi. Je peux supposer que c’est pour permettre aux 3 derniers vttistes cathos d’aller à la messe le lendemain pour confesser l’after du samedi.


L’organisation est impeccable. Le départ se donne à l’entrée d’un grand hall multi-sports où vous trouvez des vestiaires (propres), des douches (propres) avec de l’eau (froide ET chaude), des toilettes (propres), un accès PMR, une cafétéria pratiquant des prix plus que démocratiques et pour la modique somme de 5 euros, vous avez droit, en prime, à un hot-dog lors de votre retour.


Ici, on n’organise pas un truc pour la kermesse du boudin avec trois pelés et deux tondus. Non, quand on organise, ce sont plus de mille deux cents personnes qui débarquent. De tous âges et de toutes conditions sociales car, en Flandre, le vélo est avant tout un sport démocratique.  En parlant de vélo, vous en trouvez de toutes sortes mais surtout des modèles les plus improbables : des cyclo-cross, des vélos hollandais, avec le rétroviseur, avec le panier pour le chien (mais sans le chien), un max de freins à patins et de hardtails. Avec nos vélos fullsus et notre sac à dos, on nous regardait comme des martiens. Bizarrement, on y trouve pas mal de mobylettes électriques. Je suppose que cela doit être la proximité de Knokke et ses prout-prout-ma-chères qui fait que c’est à la mode. C’est aussi le royaume du moulebite intégral lycra. Je me demande bien pourquoi ma femme me dit que je suis le roi de la moule mais pas celui du moulebite. Je suppose que c’est parce que nous sommes dans un mois en « r ».


Ici, on roule en club ou en famille. Et les femmes sont plus que présentes en nombre et pas pour faire de la figuration. Croyez moi quand vous avez un train derrière vous … dégagez vite fait. C’est la meilleure solution.

Pour situer les choses, la rando faisait un bon 43 km pour un dénivelé positif de … 83 mètres. Et non, je n’ai pas oublié un zéro après le 83. Inutile de vous faire un dessin, c’était aussi plat qu’un électro-encéphalogramme de Donald Trump. Mais attendez avant d’éclater de rire et de croire que les flamands sont de petits joueurs.


D’abord, quand c’est plat, vous n’avez pas d’autre choix que d’appuyer sur les pédales. Pas question de vous relâcher les guiboles dans les descentes. Et pour cause : il n’y en a pas. Quand c’est plat, pas question non plus de monter les côtes en danseuse. Et pour cause : il n’y en a pas. Comme corollaire, vous êtes condamnés à rester le cul assis sur votre selle et je vous jure qu’après 20 kilomètres, vos fesses pleurent pour une bonne montée bien tapée. Quant c’est plat, les flamands sont à la fête. N’essayez pas des les suivre et oubliez, ne serait ce qu’un instant, la pensée fugace d’essayer de les dépasser. Ils sont dans leur domaine de prédilection, là où ils excellent et vous n’avez aucune chance.


Quant c’est plat, trouver un singletrack relève de la gageure. Quasiment toute la trace se fait sur des chemins larges et bien droits. Bon, ils ont quand même réussi à nous trouver quelques bois avec de la boue (un tout petit peu) où nous avons pu faire étalage de nos talents de spécialistes de la merde qui colle. Quand j’écris « étalage », il faut quand même se méfier de qui va s’y coller car ils sont loin d’être manchots de la jambe en la matière.

Nous avions également oublié de prendre en compte un élément important, à savoir : le vent. Parce qu’ici, pas question de se planquer derrière les arbres. Et pour cause : il n’y en a pas (ou peu). Et, pour peu que le vent vous arrive droit dans la gueule, ce sont vos jambes qui crient au secours. Comme quoi, un vent de face, cela ne sent jamais bon .


Au retour, le bikewash est à la hauteur de l’événement. Une bonne quinzaine de postes sont actifs et avec une pression largement suffisante. Il faut bien dire qu’avec la quantité de sable que nos transmissions ont dû ingurgiter, le nettoyage a été le bienvenu et était quand même assez facile.
Bref, nous avons passé une très bonne journée, comme souvent quand nous allons rouler dans le nord de notre beau pays. Nous sommes rentrés rétamés, le cul en douleurs mais heureux.

VTT dans le Peak District

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Depuis quelques années, j’ai pris l’habitude de m’éclipser en Grande-Bretagne pour une semaine de  VTT. Précédemment, j’y allais avec quelques amis mais cette année, ils ont décidé de prendre une autre direction qui ne me convenait pas vraiment. Et comme la solitude ne me pose pas de problème, nous sommes partis juste nous deux : mon vélo et moi.

Précédemment, ce sont surtout les bike-parks écossais et gallois qui avaient l’honneur de mon passage. Le Lake District n’a pas non plus été en reste. Cette année, une fois n’étant pas coutume, j’ai choisi le Peak District (au nord-ouest de l’Angleterre) et uniquement des tracés « nature » c-à-d non aménagés par la main de l’homme, au milieu des moutons, des vaches et des oiseaux en tous genres.

Statistiquement, la dernière semaine de mai est la moins pluvieuse et c’est donc cette période que j’ai privilégiée. Bien m’en a pris car il a fait beau, quoiqu’un peu frisquet, toute la semaine. Seul le mercredi a été bien arrosé. Mais cela m’a permis une coupure et une visite de Manchester.

Dans le Peak District, c’est le mot « Peak » qui est important. En effet, les dénivelés sont assez importants et tombent rarement en dessous des 1000 mètres pour un tracé de 30 Km. Inutile de vous dire que mes jambes ne voulaient plus me parler en fin de journée. A côté de cela, j’en ai reçu plein la vue. Quels paysages magnifiques !  A part quelques marcheurs et vttistes, j’avais vraiment l’impression d’être seul au milieu d’une espèce de grande lande désertique.

Bizarrement, la région semble être un nid à Santa-Cruz. Ce qui tombait bien car une petite intervention technique a été nécessaire sur mon vélo. Le bike-shop du coin est un dealer Santa-Cruz qui m’a arrangé cela en moins d’une heure.

J’avais choisi une station de base en plein milieu du parc national ce qui m’a permis, quasiment chaque jour, de démarrer la journée directement de l’hôtel.

La semaine s’est achevée avec 150 km et 4000 mètres de D+ au compteur. Ce qui n’est quand même pas si mal.

Eric