VTT/Gravel : les sans péchés capitaux

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En ces temps de Carême, et de fête des cloches, la période est peut-être bienvenue pour une introspection et réaliser un constat des péchés que nous avons en souffrance. C’est capital. Vous me direz qu’il suffit d’un petit tour à l’église, dans la boîte à aveux, de raconter toutes ses misères réelles ou supposées, trois Ave et deux Pater et, hop, c’est oublié. Dans mon cas, j’ai fait le calcul et je devrais faire une cure de curés d’au moins cinq jours d’affilée, en ne tenant compte que des heures ouvrables.

Alors, je me suis dit qu’un pèlerinage devrait faire l’affaire. Oui, mais lequel ? Saint-Jacques ? Trop long et puis il y a les punaises de lit. Lourdes ? Je n’ai pas de béquille. La Mecque ? Euh … non ! Banneux ? Il n’y a pas de bon resto dans le coin. Saintes-Maries-de-la-Mer ? Je déteste le camping.

Et puis, je me suis dit qu’un pèlerinage qui passe par les chapelles namuroises devrait faire l’affaire … à vélo. Gravel ou VTT, autant lier l’utile à l’agréable.

Pour rendre cela plus ludique, j’ai créé un jeu : « le jeu des sans péchés capitaux ».

Principe et règles.

Vous partez avec un capital de 100 péchés que vous devez vous faire pardonner. A chaque épreuve, vous gagnez des pardons … mais vous pouvez aussi en perdre.

Si vous croisez une bonne sœur, c’est 3 pardons, 6 si elle est à vélo. Si vous croisez un curé, c’est 2 pardons. Mais s’il est avec des enfants de chœur, il y a un piège, car c’est 20 péchés en plus. Attention !

Un pardon pour chaque petit cierge allumé, 2 pour les grands.

Vous pouvez prendre de l’avance en récitant un Ave ou un Pater à chaque fois que vous passez devant une chapelle. C’est un péché en moins à chaque fois.

A chaque chapelle, votre compteur de péchés diminue de 2.

Le but est d’arriver sans plus aucun péché à faire pardonner.

N’oubliez pas qu’il y a un vieux monsieur, une chope à la main, qui vous surveille de son nuage. Il voit tout et sait si vous trichez. Et, non, ce n’est pas le père Fouras.

Commencez par faire votre compte de péchés. Si vous n’arrivez pas ou que vous dépassez les 100 péchés, vous n’avez qu’à faire une règle des trois pour initialiser votre compteur. La règle des trois, c’est celle du père, du fils et du sain d’esprit.

L’exercice

Comme d’habitude, le point de départ est le Grognon. Il y a un parking et des églises, dans le cas où votre capital de péchés ne serait pas nul à l’arrivée.

On part le long de la Sambre vers le pied de la Citadelle. Là, un beau single en côte, le sentier Adenet, vous permet déjà de cumuler des pardons, beaucoup de pardons : 30 … à condition d’arriver au-dessus sans mettre le pied à terre. Attention, si vous descendez deux mètres avant la fin, c’est foutu.

Suit une autre belle montée qui vous vaudra 10 pardons en arrivant à la Chapelle Sainte-Thérèse (petit truc : il y a des cierges à l’intérieur).

Prochaine étape, la chapelle canadienne (1911) ou église Saint-Séraphim de Sarov, une église russe orthodoxe qui est bouffée par les termites.

Ensuite, on part vers Malonne et ses chapelles Saint-Thibaut, inventeur du vaccin contre la coqueluche, et Lessire, du nom du boucher qui a payé sa construction en 1865.

Une fois les fonds de Malonne atteints, il ne reste plus que … à remonter vers le cimetière. Si vous y arrivez sans mettre pied à terre, il y a un bonus de 8 pardons qui vous redonne du cœur à l’ouvrage avant de vous diriger vers Floreffe. Mais, juste avant d’y arriver, vous trouvez la petite chapelle Sainte Renelde méconnue car sur un terrain privé, appartenant à la famille de Dorlodot, mais dont la traversée est tolérée. Respectez donc ce lieu. Si vous perdez vos cheveux ou que vous êtes perclus de scrofules, c’est le bon endroit.

Un peu plus loin, de l’autre côté de la N90, vous passez devant la chapelle Notre-Dame des Affligés qui date de 1632 et qui jouxte un carmel. Avec un peu de chance, vous pouvez augmenter votre capital de pardons si vous y arrivez en même temps que des bonnes sœurs.

L’abbaye de Floreffe est mondialement connue mais je vous suggère d’emprunter plutôt le chemin qui monte vers l’église Notre-Dame du Rosaire. Je ne connaissais pas cet endroit mais le cimetière qui l’entoure est très impressionnant. Le chemin se monte sur le vélo et à la pédale : 10 pardons au sommet. 8 pardons supplémentaires si vous trouvez le monument funéraire de la famille propriétaire de la chapelle Sainte Renelde.

Après avoir traversé la Sambre, vous verrez une inintéressante chapelle de reconnaissance à Sainte-Thérèse.

Le long de la Sambre, vous partez ensuite vers Soye par un chemin campagnard. Vous laissez la chapelle Saint-Roch (1636) sur votre droite. Saint-Roch guérit de la peste (noire et brune). Au bout de la rue, la petite-délabrée-moche-vieille (biffez les mentions inutiles) chapelle de Saint-Antoine vous attend. Il est le patron des objets perdus et est assez efficace puisque même ses chapelles sont perdues.

Continuez le chemin vers la (moche) chapelle Notre-Dame des Affligés. Elle date de 1872 et est construite à l’endroit où les anciens seigneurs de Soye rendaient la justice.

Le chemin du Bois de Namur, à travers bois, permet d’ajouter 10 pardons à votre crédit à condition d’ y arriver sans mettre pied à terre.

Au bout des Batys de Soye, de l’autre côté de la route de Floreffe, au pied du château d’eau, vous verrez la chapelle Hannot (1854), du nom d’un sanctuaire du 18ème édifié par Jacques Hannot. Bon, elle est également très moche et c’est une ruine en devenir.

A cet endroit, vous allez devoir faire un choix. Soit, vous en avez et dans ce cas, vous portez à gauche ( ? ) et vous empruntez le chemin … des burnes (cela ne s’invente pas !).

En lisant ceci, vous comprenez que c’est au pied du mur que l’on reconnait le véritable pèlerin.

Vous vous dirigez vers le village de Temploux. Arrivé au club de tennis, la petite chapelle de Notre Dame Auxiliatrice de 1901 (autrement nommée « reposoir de la Vierge à l’Enfant ») se présente à vous. Elle appartient aujourd’hui à l’Asbl Brocante de Temploux (mais ne fait pas partie des articles vendus au 15 août).

Au coin de la chaussée de Nivelles, ce n’est pas l’aubette qui vend les tickets d’entrée au foot que vous verrez mais bien une chapelle dédiée à Notre Dame de Lourdes.

Sur la chaussée de Nivelles, l’intérieur de la petite chapelle Saint-Joseph (1879) vaut un coup d’œil, ne serait-ce que par sa collection de photographies.

L’aérodrome de Temploux n’est pas vraiment une chapelle mais rien ne vous empêche d’y siroter une bière à sa terrasse en ayant une pensée pour Saint … Exupéry. Le reste de parcours ne présente plus de réelle difficulté (sous-entendu : « vous pouvez vous lâcher »).

Ensuite, direction Rhisnes, et son église Saint-Didier, avec un passage qui vous fera voir la Lumière de l’au-delà (si, si). Attention, au départ de la rue de Gembloux, il faut descendre un petit escalier peu visible.

En bas de la rue de la Station, vous trouverez la borne-potale de Notre-Dame de Hal. La borne-potale est érigée pour la protection des champs et des cultures, le souvenir d’un événement tragique, elle sert d’étape sur le chemin d’une procession, marque la présence du sacré dans un lieu réputé maléfique, ou tout simplement est le fruit du vœu d’un particulier.

A Frizet, vous passerez devant la chapelle du Sacrement (1826). Elle se trouve un peu après les ruines de l’église Saint-Martin qui, à mon sens, n’est plus qu’un tas de pierres qui devrait être démoli.

Vous rejoignez le ravel jusqu’à la carrière d’Asty-Moulin où vous récupérez les pèlerins fatigués.

La version raccourcie

Continuez votre chemin vers Belgrade et ses commandos avant d’arriver à Flawinne et son église Notre-Dame de l’Assomption. Oubliez le bâtiment mais faites un tour dans l’ancien cimetière adjacent qui offre une belle vue sur la vallée à ses occupants.

Dans la descente vers la Sambre, vous passez devant la chapelle Sainte Adèle qui ressemble à un dépotoir. Rien que pour passer devant et la regarder, vous méritez bien 5 pardons supplémentaires.

Le retour vers Namur se fait tranquillos le long de la Sambre.

A hauteur de Tabora, on repasse sous le chemin de fer pour emprunter le ravel.

Suite du tracé commun

Sur le ravel, les anciennes carrières d’Asty-Moulin sont traversées de part en part.. Une petite route en montée vous amène ensuite vers la chapelle Saint-Donat (1813), elle est bien cachée et il faut vraiment savoir qu’il s’agit d’une chapelle. Saint Donat était un centurion romain que l’on invoquait pour se protéger des intempéries. Il a eu beaucoup de boulot ces dernières années.

La chapelle d’Hastimoulin (1250) est un peu perdue dans la cité Germinale. Elle a été restaurée pour plus de 200.000 € et est toujours inoccupée. Pour la xème fois, on promet aux habitants d’en faire un espace culturel.

On redescend vers la Sambre pour entrer dans l’intramuros namurois en commençant par la chapelle Notre-Dame-du-Rempart (1868) qui serait la protectrice de Namur.

Un passage dans les bâtiments de l’université de Namur nous amène vers la chapelle universitaire Notre-Dame de la Paix. Animé par des jésuites, c’est l’endroit idéal pour vous convertir. J’ai redoublé ma fréquence de pédalage en passant devant.

Un passage à Namur ne peut se faire sans voir la cathédrale Saint-Aubain (1751).

Le bâtiment sert surtout de jardin botanique pour tous les arbustes qui poussent dans sa corniche mais le plus intéressant se trouve en-dessous. Ce sont les caves de vieillissement en bouteilles de la maison Grafé-Lecocq. Imaginez 500 mètres de galeries remplies de bouteilles de pinard.

L’église baroque Saint-Loup (1621) est en plein coeur de la ville, elle est très souvent utilisée pour des expositions. 

Le dernier point du pèlerinage est l’église Saint-Jean Baptiste (XIII ème siècle) sur la place Marché aux Légumes que les namurois ont baptisée « place du vieux ». C’est dans cette église que la traditionnelle messe en wallon des fêtes de la région wallonne a pris naissance en 1952.

Sur cette place, vous êtes autorisés à vous installer à une des terrasses et à commander une bonne bière. Pour info, le café « Ratin-Tôt » est le plus ancien de la ville de Namur. La terrasse n’est pas considérée comme une chapelle et n’a donc aucune influence sur le compteur.

C’est le moment d’établir votre résultat. S’il vous reste encore des péchés à vous faire pardonner, je vous suggère de reprendre une tournée de bière. Et ainsi de suite jusqu’à épuisement.

Quand vous serez de retour au Grognon, vous devrez, normalement, vous retrouver sans péché capital.

La version courte de ce pèlerinage fait une quarantaine de kilomètres pour 600 mètres de D+. Mais ne vous y trompez pas, malgré son apparente facilité, il y a quand même quelques côtes pas mal piquées des ver(re)s.

La version « longue », quant à elle, est d’une cinquantaine de kilomètres pour 700 mètres de D+.

Rappelez-vous que :

  • L’âne peut aller à la Mecque, il n’en reviendra pas pèlerin.
  • La curiosité, pas moins que la dévotion, font les pèlerins.

Vtt/Gravel : Tour des Grands Feux de Namur

La première fois qu’on m’a parlé des « grands feux », j’imaginais une espèce de bucher autour duquel courent des femmes nues avec un balai entre les cuisses ou alors une invention de la secte chrétienne espagnole pour se débarrasser des femmes qui les ouvrent un peu trop.

J’avoue avoir été très déçu quand je me suis rendu compte que c’était juste un fermier qui brûlait son tas de bois dans le fond du jardin.

Bon, d’accord, on m’a expliqué l’invention du contexte historique.

L’histoire des « grands » feux remonte à une époque où on ignorait jusqu’à l’existence même du pays du clown orange aux cheveux jaunes. C’est tout dire. Notez qu’à voir comment cela tourne là-bas, on peut se dire que Christophe Colomb aurait mieux fait de se la dorer sur une plage de Palos de la Frontera plutôt que de s’embarquer pour la transat Jacques Vabre.

Le Grand feu, cela se passe vers la fin février. C’est un gros tas de bois auquel on boute le feu. Cela tombe bien car il permet de dégager un maximum de CO2 en provenance des sapins de Noël de fin d’année. Avec les modèles artificiels, c’est moins bien au niveau du bilan carbone mais cela fait de plus jolies flammes. Et si vous laissez les boules, vous obtenez un spectacle son et lumière.

En matière de son et de lumière, il est important de noter que ces brûlages de culottes sont entourés d’aubettes où sont distribuées (moyennement payement) moultes boissons fermentées. Je me demande même lequel est prétexte à l’autre.

Parmi les histoires inventées :

  • On fête (comme il se doit) la fin de l’hiver en brûlant une espèce de mannequin qui symbolise un bonhomme de neige.
  • C’est un rite de purification destiné à éloigner le mal (et probablement de trouver un mâle)
  • Il assure la fertilité des champs et il évite les incendies (si, si, …)
  • Il permet aux illuminés de retrouver l’enfant Jésus que ses parents ont vendu à une bande d’escrocs déguisés en princes.

D’habitude, l’honneur d’allumer le feu était réservé au dernier marié de l’année. Mais cela a été abandonné depuis que la mode n’est plus au féminicide.

A Namur, traditionnellement, le « Grand Feu » a lieu le 1er dimanche de Carême. Je me suis renseigné sur ce Carême et, d’après ce que j’ai trouvé, c’est un « temps de dévotion à dieu associé à une alternance de jours de jeûne complet et de jours d’abstinence. Il dure quarante jours ». Oufti … un moment, j’ai cru que c’était le ramadan. Mais ensuite, j’ai compris que c’était du vent parce jeûne et abstinence dans la même phrase, en Belgique, à Namur, ce n’est pas possible, on serait tous morts.

D’un autre côté, on aurait pu penser à une faute de frappe : « jours de jeûne » ou « jours de jeunes », c’est encore bien possible dans certains milieux froqués.

A Namur, LE feu, c’est à Bouge que cela se passe rue du Grand Feu ( !) et comme le namurois n’aime pas faire la fête seul, il est de coutume d’allumer six autres feux sur les collines d’en face. Et pour chaque feu, c’est buvette et pains saucisses à gogo. Il paraît qu’il faut voir les sept feux en une fois pour être protégé de tout ce que vous voulez (à l’exception des impôts) durant une année. Notez qu’en fin de soirée, les participants sont tellement bourrés qu’ils en voient bien plus que sept, des feux.

Mon idée était de dessiner un parcours de Gravel ou VTT (à faire à jeun) qui passe par les 7 feux namurois. Pour être tout à fait franc, je ne les ai pas tous trouvés lors de mes repérages. Mais il faut dire que c’était la journée et qu’ils n’étaient pas encore allumés.

Je conseille ce tracé par temps sec. En effet il y a une montée et une traversée de champs qui peuvent se révéler être de véritables galères dans la boue.

Le départ (et l’arrivée) se donne sur le Grognon. C’est un endroit central, il y a un parking et tout ce qu’il faut pour simuler des aubettes au retour.

Le départ se donne le long de la Meuse par le chemin de halage que l’on quitte assez vite pour aller chercher le premier feu, le plus important, celui de Bouge. Précisons dès le départ que la grimpette n’est pas une promenade de santé. La première côte fait monter d’une centaine de mètres sur à peine 600 mètres. Au-dessus, on arrive sur le plateau, devant le Grand Feu avec une très belle vue sur la vallée mosane et la ville de Namur.

AVANT
APRES

On descend ensuite vers la vallée en passant par un verger public. On arrive à un grand escalier tournant où la prudence est de mise. Les marches n’ont pas toutes la même hauteur ni la même profondeur. Par temps sec et sur un VTT, c’est déjà assez « touchy » alors, en Gravel, il vaut mieux le descendre à pied.

Arrivé à la chaussée de Hannut, on remonte de quelques mètres jusqu’au passage pour piétons a traverser très prudemment. En effet, pour les automobilistes, la chaussée de Hannut, c’est comme l’ouverture de la chasse pour les chasseurs.

Un peu plus haut, la sente (petit chemin) sur la droite se monte sur le vélo, à la pédale.

Deux rues plus loin, on trouve un escalier avec une espèce de bordure assez large sur sa gauche qui convient bien pour les vélos. Il faut juste faire attention de ne pas accrocher la clôture avec le cintre mais cela ne pose pas de problème pour les gravels.

Encore une petite descente dans un petit bois (cela se descend très bien sur le vélo) et on arrive devant le bâtiment des anciens moulins de Beez, maintenant détenteur des archives régionales. Des fois que cela vous intéresserait il s’y trouve également le bateau de Félicien Rops, Miss Brunette.

Après 400 mètres de route, on se retrouve sur le chemin de halage en direction de Marche-les-Dames et du Pont de Namêche qu’il faut traverser et retourner en direction de Namur. Un kilomètre plus loin, on quitte le bord de Meuse pour monter vers le château de Moisnil. Une fois traversée la N90, on ne prend pas la route à droite qui est privée (et trop facile) mais on prend le chemin juste en face, entre la prairie et le bois. Il se monte sur le vélo et aux jarrets.

Passé le château, s’en suit une longue traversée de champs en montée légère.

On arrive ensuite au second feu, celui de Loyers.

Erpent est la prochaine destination. Là, j’ai trouvé deux tas de bois qui, une fois allumés, ressembleront plus à des feux follets qu’à des grands feux. Mais, bon, c’est l’intention qui compte.

Le prochain feu se trouve derrière le Collège ND de la Paix. A voir la taille des aubettes, ils ne seront pas prêts pour éteindre l’incendie.

Ensuite, on redescend vers la Meuse en passant par le Bois Brûlé qui n’a absolument rien à voir avec les Grands feux.

Arrivé au barrage de la Plante, si vous en avez marre de pédaler, vous pouvez retourner au Grognon par le chemin de halage, le long de la Meuse. Si vous n’en n’avez pas assez, apprêtez-vous à ajouter 130 mètres à votre dénivelé positif en remontant à hauteur de la Citadelle via la Caracole et la Route des Forts où, en principe, le Grand Feu de Wépion se trouve. Je ne l’ai pas trouvé, pas plus que le dernier feu qui doit se trouver sur la Citadelle.

La redescente vers Namur se fait par Terra Nova où absolument rien ne vous empêche de vous jeter une boisson houblonnée namuroise dernière la cravate (c’est une image).

A l’arrivée, vous devriez vous retrouver avec 52 km au compteur pour un D+ de 700 M.

Références :

Confrérie Royale du Grand Feu de Bouge : https://grandfeudebouge.be/

Ville de Namur : https://www.namur.be/fr/loisirs/grands-evenements/hiver/grands-feux

La Masse Critique

Ce 31 janvier, avec une petite centaine d’autres, j’ai participé à ma première masse critique.

« Masse critique » ? Kesako me direz-vous.

Cela n’a rien à voir avec Oppenheimer, ni avec une quelconque réunion de grossophobes et encore moins de participation à une manifestation contre un gouvernement (qui n’existait pas encore à ce moment).

Non, la masse critique, c’est … comment dire … une espèce de gangbang cycliste, une partouze à pédales, une tournante en groupe, une orgie caoutchoutée bisexuelle ou une levrette vélocipédique. Les tenues en lycra moulantes sont recommandées mais pas obligatoires, la musique d’ambiance est obligatoire et recommandée. Le meilleur moment est la tombée de la nuit, l’éclairage est tamisé … mais pas trop. Même si certains participants en reviennent avec une douleur au fondement, l’idée est d’en retirer du plaisir et pas que des yeux car tous les sens et contresens sont empruntés. On y flirte avec les limites de la loi en y observant quand même, par ci par là, des transgressions du code. Le public non participant est soit outré, soit ravi. Certains sont indifférents mais c’est uniquement car cela se déroule à l’heure de leur émissions culte « L’île de la Tentation».

Grâce à ces éléments percutants, vous aurez tous compris qu’une masse critique est une réunion de … cyclistes. Ceux-ci manifestent durant une heure dans les rues de la ville pour signaler que, eux aussi, ont droit à leur espace urbi et orbi.

Pour la plupart, il s’agit de cyclistes au quotidien, de ceux qui considèrent, très justement, le vélo comme un mode de transport à part entière, qui vont à l’école ou font leurs courses sur la petite reine. Tous les types de vélos y sont représentés : de ville, cargo, transport de cagettes, de légumes, de gosses ou de chiens (mais pas simultanément), course, vtt, pliables, …

Le « motto » de ces cyclistes est : « nous ne bloquons pas le trafic, nous sommes le trafic ». Et ce trafic a lieu chaque dernier vendredi du mois, il dure une heure et démarre sur la place d’Armes de Namur.

Une petite vidéo est visible sur Facebook.

Eric