Tracé des forts par le Nord : 61 km ; 780 M D+
- Marchovelette
Au départ de Namur, nous suivons la Meuse par le chemin de halage jusque Marche-les-Dames. Un passage (bas de plafond) permet de passer en dessous des voies du chemin de fer. Nous montons ensuite vers le plateau qui surplombe le château et le centre d’entraînement des para-commandos.
Il est possible d’ajouter un beau parcours sur le plateau mais, dans l’état actuel, j’ai préféré partir directement vers le fort de Marchovelette. Dans la montée de la ferme, sur la gauche, on remarque la cheminée d’aération du fort qui a été très endommagée en 1940 par les canons allemands de 88 mm.
En 1914, le fort a été très abîmé par l’explosion des toutes les munitions entreposées dans les couloirs. Les allemands ont réparé les dégâts durant l’occupation. Dans l’entre deux guerres, il a été réarmé.
En 1940, Marchovelette a été le premier des forts namurois à être attaqué.
Aujourd’hui, il appartient toujours à l’armée qui l’utilise pour des essais d’explosifs et des exercices. Conseil de prudence : ne vous y aventurez pas si la barrière est baissée.
2. Cognelée
Le tracé vers Cognelée démarre par un beau singletrack. Il se prolonge malheureusement par un tronçon relativement important de route nationale (N924) pour lequel je n’ai pas (encore) trouvé d’alternative.
Le fort n’est pas très visible mais il est possible (quoiqu’interdit) de s’aventurer sur sa partie supérieure.
Ce fort n’a pas été remis en état dans l’entre deux guerres.
Aujourd’hui, il appartient à un particulier.
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Le tracé vers le fort d’Emines se fait en partie par le ravel.
Emines tombe le 14 août 1914 sous le poids des obus de la grosse Berta. Durant la guerre, les allemands renforcent sa position en ajoutant des anneaux en béton armé.
A l’instar de celui de Cognelée, Emines n’a pas été réarmé en 1930 et a été utilisé comme dépôt de munitions. Grâce à cela, il n’a pas été trop abîmé en 1940.
Ensuite, il a été racheté par un particulier. Les pouvoirs publics l’ont remis aux normes afin de pouvoir le visiter pour le centenaire de 14-18.
En 2015, une bande de crétins débiles et décérébrés ont décidé d’y organiser une rave-party clandestine en le décorant de tags et de croix gammées. Ils en ont profité pour détruire tout le matériel pédagogique installé pour les commémorations. La Police namuroise, dans sa grande efficacité, s’y est présentée pour relever quelques numéros de plaques … personne n’a été arrêté et … la « fête » a continué.
Aujourd’hui, il est à nouveau à vendre. Si vous disposez d’un bas de laine d’un million d’euros, il est à vous.
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Le tracé continue vers la ferme de la Falize. Puis on longe le chemin de fer vers le zoning de Suarlée où se trouve le fort du même nom.
En 1914, après une semaine d’intenses bombardements, Suarlée a été le dernier fort de Namur à tomber.
Durant l’occupation, les allemands l’on réparé et y ont installé l’électricité.
Dans l’entre deux guerres, Suarlée a été réaménagé. Une prise d’air (toujours existante et visible) a été construite, des renforcements en béton armé ont été installés, une boulangerie et des sanitaires ont été construits. Des batteries anti-aériennes y ont également été installées.
En 1940, le fort a été attaqué du 10 au 19 mai, date à laquelle la garnison rendit les armes.
Aujourd’hui, les terrains à l’extérieur du fort sont utilisés pour des essais de 4×4 (LandRover). Le fort n’est quasiment plus visible.
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Pour atteindre le fort de Malonne, il faudra descendre toute la côte de Floriffoux, longer la Sambre et remonter vers l’ancien monastère des Clarisses. Cette étape peut être évitée en contournant la butte par la route (mais c’est moins amusant). Du monastère, on redescend vers les fonds de Malonne pour remonter vers le centre sportif de Saint-Berthuin et la Citadelle de Namur.
Vous aurez compris que le passage de Suarlée à la citadelle nécessite de bonnes jambes mais le chemin est aisé et comporte peu de difficultés.
Le fort de Malonne se trouve en plein cœur du plateau de la citadelle.
Le 24 août 1914, le fort qui n’avait pas été attaqué par les allemands est abandonné par sa garnison qui se rend sans combattre à une patrouille allemande. Cela ressemble un peu à l’histoire de la 7ème compagnie.
En 1930, l’armement du fort a été considérablement amélioré dans le but d’éviter une nouvelle incursion allemande (tu parles !). La ventilation a été installée. La tour de prise d’air est toujours visible dans les bois à une centaine de mètres de l’entrée du fort. L’électricité y a également été installée.
Le 21 mai 1940, le fort s’est rendu après avoir épuisé toutes ses « capacités de riposte ». L’armement a été sabordé ainsi que tout ce qui aurait pu être encore utilisé par les allemands.
Aujourd’hui, ce fort est une réserve naturelle protégée par les chauves-souris.
- 6. Saint-Héribert (ou fort de Wépion).
Au départ du fort de Malonne, le chemin vers Saint-Héribert est un petit fleuve tranquille dont le calme n’est remis en cause que par un sévère tape-cul qui nécessite (probablement) un poussage de vélo sur une centaine de mètres. Mais c’est le dernier effort avant la délivrance. A nouveau, cette côte peut être évitée en passant par la route.
En 1914, la garnison de Saint-Héribert se composait de 500 soldats (artilleurs et troupes de forteresse). Les bombardements ont commencé le 21 août et se sont terminés le 24 par la reddition de la garnison.
Dans l’entre deux guerres, le fort a été remis à niveau. Son armement a été amélioré, la ventilation installée, de même que l’électricité.
En 1940, les premiers tirs ont lieu le 15 mai. Le fort s’est rendu le 21 mai après une résistance continue.
Aujourd’hui, il appartient à une asbl qui a entrepris la restauration de certaines zones. Il est visitable (partiellement).
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- 7. Le retour vers la Citadelle de Namur
Il me semblait intéressant de terminer cette trace à Terra Nova qui a servi de poste de commandement de la Position Fortifiée de Namur durant la seconde guerre mondiale. En 1955, le 2ème régiment commando a occupé Terra Nova avant de le quitter en 1962 pour prendre ses quartiers à Flawine.
En ce qui nous concerne, Terra Nova signifie surtout une bonne bière à la terrasse … à condition que le centre des visiteurs soit ouvert.