La Mammaa en Toscane

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La mamma, elle est malade. Touti la familia est réunie autour d’elle. Ils sont touti venus de Liège à Charleroi. Même Elio, alias Douérupettas, est présent avec son noeud papilloné. Avec sa faible voix, la mamma, elle me dit : Enrrrico, va en Toscani, sur ma terre natalé et rapporte moi les odeurs de ma jeunesse. Et toi, Valerrria, accompagne Enrrrico pour qu’il fasse les bons choix.


Valerrria a réservé oune voiture à l’aeroporto, oune vraie italienna m’a-t-elle dit. Je m’attendais à oune Ferrrarrri ou, pire, à oune Alfa-Roméo. Et je me suis retrouvé avec oune … Fiat … Pounto. Elle dépasse pas le 80, cette automobilé. Et le vide poches, il s’ouvre à chaque trou dans la route. J’ai passé il trajeto avec le bras en dessous dou volant. A peine assis dans la Punto, comme pour souligner mon malheur, la pluie nous est tombée sur la figura.


A Firenze, une grande chambre, touti blanco, en pleine cita. Même avec les boules Quies, les camions et les autobus, ils traversent le lit d’est en ouest.


Dans la familia, c’est jour de festa : le mariage de leur cadette avec … un chinois. La nouille n’était pas encore sautée que l’on retrouvait des grains de riz partout dans la ville.
Après dué giorno, direzione Assisi où Don Edgardo, il Capo dei tutti capi, qui est il cousino par alliance de la nièce ainée de la grand-mère de la filleule de la mamma, a racheté toutes les ruines dou la cita après le tremblement de terre de 1997.


Avec les Fond Européens de Développement (Objectif 281.5), il a restauré touti la cita puis revendu les immeubles oune par oune à oune libannais qui a épousé oune milanaise en troisème noce et il a fait fortoune.


D’Assisi, dans la Pounto, il bras gauche sous le volant, vers Sienna.


A Sienna, on trouve plous d’américainos que de timbres sur oune carnet di moutouelle. Ma les ragazza, ma ché, bellisima. Ma attenzione, les italiennes, c’est comme les cathédrales, si les coupoles avant sont bien restaurées, il faut toujours vérifier si la façade arrière a suivi il mouvementa. Et, en plus, pas question de leur mettre il petito jézus dans la sachristie. Sinon, c’est la vendetta assurée et on se retrouve avec oune coup de lupara entre les omoplates. Ma, les italiano, eux, ils sont tout petits-petits. Che quand ils traversent la pelouza, cela leur chatouille en dessous des bras. Hé !


A Lucca, nous avons appris que la mamma, elle avait rendu son dernier soupir et qu’elle a été incinérée. Ses cendres ont été larguées au dessus di l’Europa (histoire d’emmerder tous les touristes qui attendent leur aeroplano).


Mais qu’allions nous faire des 12 kg di tripes fiorentines, des 3 kg di fagioli all’uccelletto, des 45 litres di Chianti, des 17 poissons araignées bouillis et, surtout des 23 kilos di gelati stockés dans le coffre di la Punto. Nous avons décidé de les laisser dans la voiture. C’est le gars de chez Hertz qui s’est amusé après avoir laissé il Pounto dans le soleil touti l’après-midi.

Enrrrico