VTT en Normandie et en Bretagne 2022

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Horum omnium fortissimi sunt Belgae

Ce deuxième sambati de septembrer se sont tenues les premières joutes intertribales belgo-gauloises de l’ère moderne.

Quatre équipes se sont retrouvées en Armorique pour deux jours de lutte sans merci.

  • Les Eburons représentés par Robinetix accompagné de sa vestale Britus Dentastifrix
  • Les Condruses Valerix et Erix (auteur très objectif de cette chronique).

La Gaule était représentée par 

  • LabielleDuCatix et Vinfentastix en provenance de Séquanie, à la limite des tribus barbares (c’est tout dire)
  • Et par nos hôtes de l’année, Dominatorix et Marigalantix, les armoricains de service.
Le velocipedix

Cette année, l’engin de prédilection pour les joutes était le velocipedix, une sorte d’animal mythique qui se conduit en étant assis sur son dos et dont la direction peut être ajustée avec des espèces de cornes. L’animal est équipé pour se déplacer sur tous les terrains, même les plus escarpés. La bête est assez susceptible et il n’est pas rare de la voir déposer son légionnaire d’un coup de queue.

Les joutes tenaient également compte de critères plus subjectifs comme l’accueil, la restauration et les orgies. Le côté touristique de la région était également pris en compte. La publication des résultats s’est faite durant l’après-midi du Sol.

Les méthodes d’entraînement étaient assez disparates.

Les Séquanais ont adopté une approche plutôt psychologique avant d’affronter leurs adversaires. Durant les hebdomadis qui ont précédé, ils ont distillé des messages qui laisseraient croire que leur préparation ne serait pas optimale et que des problèmes physiques empêcheraient leur entraînement. Le but étant bien entendu d’endormir l’adversité. Mais c’était sans compter les équipes d’espionnage sportif de la légion Strava qui rapportaient leurs moindres déplacements aux autres concurrents … enfin … sauf aux éburons qui avaient choisi une autre méthode d’entraînement.

A cause de sa vestale, Robinetix s’était vite rendu compte que l’équipe des éburons n’avait aucune chance de gagner l’épreuve du velocipedix. Alors, la tribu a tout misé sur les orgies en s’entraînant un maximum dans les mensis qui ont précédé. On a pu dire qu’en matière d’orgies, l’équipe était au top … mais c’était sans compter l’arme secrète des armoricains, à savoir : le Couille Aman.

Les condrusiens, comme toujours (ben quoi … c’est mon texte et j’écris ce que je veux. Na !) ont choisi une approche beaucoup plus scientifique basée sur un entraînement progressif et fractionné. L’acclimatation et l’adaptation au décalage horaire et climatique entre la Condrurie et l’Armoricanie s’est faite par étapes. D’abord descendus trois dies vers la ville de Villare (Villers-sur-Mer), ils ont pu s’adapter à un climat plus maritime que le leur. Ensuite, ils ont continué leur dégringolade vers les tribus Celtes de Brocéliande et sa forêt mythique.

Ils en ont profité pour faire une offrande aux dieux dans cette forêt. Ce n’est pas tellement qu’ils y croyaient mais, après tout, on ne sait jamais. Ils ont donc fait des offrandes à Taranis, le dieu des cieux, de la pluie et de la foudre, Esus, le dieu des commerçants et de la puissance au combat, Toutatis, le dieu de la guerre, Sucellos, le dieu de la prospérité et des sucettes à l’anis, Cernunnos, le dieu de la nature, Epone, la déesse des canassons … et pleins d’autres encore. Bref, ils ont offrandé tous les noms de dieux qu’ils ont trouvés en évitant Brigit, la déesse de la guérison (vu son efficacité, ils ont préféré la passer).

Dans la forêt, ils ont pu voir les traces du dernier barbecue organisé par Dagda, le joyeux chef des dieux, qui avait invité ses potes à une orgie intime entre dieux yeux. Le seul problème est que ce con avait « oublié » d’envoyer une tablette d’invitation à Belenos, le dieu du soleil et à Taranis qui s’est vengé en boutant le feu au campement avec un ou deux éclairs bien placés. Et comme Taranis est également en charge de la flotte qui tombe du ciel, vous pensez bien qu’il ne s’est pas empressé de pisser sur cet aéropage de dieux. L’origine de cette bisbrouille n’est pas connue mais il semblerait qu’il s’agisse d’un problème de vestale que l’un aurait piqué aux deux autres.

Résultat : la viande était trop cuite, la maison du Grand Schtroumpf a cramé, le cyclope a niqué la virginité de la fée Morgane sur un coin de la Table Ronde et elle s’est retrouvée avec un lutin dans le tiroir. Vous pensez bien qu’après cela, elle n’était même plus capable de deviner le prochain tirage du Lotto.

La méthode d’entraînement de l’équipe locale reste un mystère. Un dopage a été soupçonné mais n’a jamais pu être prouvé. Cela dit, la Gaule entière connaît la pratique de tous les armoricanais de se bourrer la gueule à longueur de journée. Serait-ce une piste ?

Leur méthode a probablement consisté à tenter d’affaiblir les adversaires. Etant en charge du ravitaillement, le soir d’arrivée, ils ont tenté d’affamer leurs concurrents en présentant des bestioles froides, croisement improbable d’une cervelle de rat et de morve de vache, servies dans des coquillages en pierre et arrosés d’eau de mer. Finaudes, les autres équipes avaient prévu un panier à orgie de secours et c’est repues qu’elles se sont présentées au départ de la course le lendemain.

Le lendemain, c’était le grand jour de la vache folle pour un parcours de 14.50 leuga gallica avec un dénivelé de 177 pieds. Une fois le départ donné, Dominatorix a immédiatement pris la main en lançant un chariot d’enfer. C’était son terrain et son tracé. L’histoire ne dira pas s’il a tenté de semer ses adversaires en les perdant dans le dédale de la forêt. Quoiqu’il en soit, les concurrents ont réussi à suivre le fil d’Harry Anne pour le rejoindre. Manque de bol, il a été pris à son propre jeu en ratant une bifurcation et c’est toutes ensemble, que les équipes sont arrivées au campement de … Cesar (fallait la trouver, celle-là).

Malheureusement, LabielleDuCatix, la concurrente sequanaise, a été blessé par un coup de queue de son velocipedix (on vous avait bien dit que leur queue était dangereuse) et elle s’est retrouvée devant les druides qui l’observent encore à l’heure actuelle car au lieu de pisser de l’or, elle pisse du cuivre.

A ce stade, tout n’était pas encore dit. L’orgie du soir allait être déterminante. Les adversaires ont essayé, en vain, d’assommer les armoricaniens à coups de breuvages venus des contrées lointaines. Au cours de ce dernier tournoi, la vestale Dentastifrix a succombé aux tentations de l’arme fatale locale : le Couille aman et s’est mise, elle-même, hors d’usage pour de nombreux jours. On lui avait pourtant bien dit que c’était un « couille à man » et pas un « couille à woman ».

Les résultats de ces premières joutes ont été publiés et, comme d’habitude, fortissimi erant Belgae, sed Gallos vicerunt.

Erix

Une réponse sur “VTT en Normandie et en Bretagne 2022”

  1. My godix… où vas-tu chercher tout çà Erix ?
    Suis allée jusqu’au boutix de ton récit… ouf ! Mais bien rigolé !
    Géniale aussi la vélocipedix à 4 pédales !
    A quand une BD avec Valérix et Britus Dentastifrix (je ne connais pas les autres) en vedette ?
    1000x bravo Erix pour ton oeuvre écrite et illustrée (magnifiques photos comme d’habix)

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