VTT dans le parc national des South Downs

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Pour ma semaine « détente avec moi-même et mon vtt au fond de ma caverne », j’ai choisi une destination plus proche que d’habitude. A la place des montagnes écossaises ou galloises, j’ai pris la destination du South Downs, en Angleterre. Pour y aller, c’est facile : on va jusque Calais (oui, en France), on se met face à l’ouest (vers la gauche pour les incultes) et on fait un grand pas en avant pour enjamber l’espèce de pipi d’eau qui est devant soi. Une fois de l’autre côté, un petit entre-chat à gauche (vers l’ouest) et vous y êtes. Le South Downs est un parc national qui s’étend, en gros, entre Brighton et Portsmouth.


Le dimanche est prévu pour un raid (« Epic ») organisé à l’anglaise (voir mon compte rendu précédent). Le lendemain de mon arrivée (= le vendredi), j’avais donc opté pour une rando dont la trace était pré-enregistrée dans mon GPS. Un truc pas trop compliqué ni dénivelé, juste pour se mettre en jambes.


Cette région est parsemée de routes étroites et sinueuses et la circulation y est pas mal chargée, à toute heure de la journée. Mais tout circule bien. Le point de départ se situe dans un parking qui ne se trouve ni sur ma carte ni sur mon GPS. J’en ai été réduit à entrer les coordonnées latitude-longitude dans le GPS de la voiture pour arriver au bon endroit. Ce qui fut fait. A peine à 200 mètres d’une route bien chargée, je suis arrivé dans un havre de paix de plénitude, de calme et de verdure dans un parking en terre quasiment vide. 


A partir de là, s’est ouverte une rando idyllique sans presqu’aucune route, aucune voiture, aucun bruit. Juste les écureuils, les (gros) lapins, les (petits) faisans et moi. Le pied ! Et en plus, c’était grand bleu et dans les 25°. Cette trace est un mix de chemins en gravier ou en sable, de passages dans les sous-bois et de single-tracks qui laissent juste la place pour les roues du vélo. C’était tellement étroit que les (nombreuses) orties, lâchées en liberté, n’ont eu de cesse que de me lécher les mollets. D’un autre côté, cela éveille … surtout la nuit.


Le samedi a été l’occasion de visiter Brighton … enfin … surtout ses deux magasins de vélos. Le dimanche était bien occupé par cette course qui m’a obligé à me lever tôt et à sauter l’étape du petit déjeuner à l’hôtel.


Lundi, la météo était un peu moins ensoleillée mais surtout très venteuse. Et ce vent ne me quittera pas jusqu’à mon retour en Belgique. Comme vous le savez déjà, la Grande-Bretagne propose de nombreux bikeparks destinés à tous les amoureux du Vtt. Je me suis rendu à celui du Queen Elizabeth Country Park, à une petite trentaine de km de ma base opérationnelle de Midhurst. J’ai choisi de suivre une trace également pré-enregistrée dans mon GPS, à l’extérieur du parc. Cela m’a permis d’utiliser les infrastructures locales (parking, restaurant, toilettes, …) tout en étendant ma zone de « couverture vttiste ». Bien m’en a pris car, à nouveau, cette rando était magnifique. Ce ne sont jamais des tracés très techniques mais les jambes doivent quand même suivre car les dénivelés ne sont pas négligeables. Casse-croute (Jacked Potatoes) et petit cidre pour coincer cela en début d’après-midi avant de retourner à Midhurst.
La drache annoncée a commencé à s’affaler sur nous vers la fin de la journée et s’est étendue jusqu’au lendemain matin.


Ce pays est quand même formidable. Sur une bête petite route de campagne, il n’y a qu’ici qu’on peut croiser en quelques kilomètres : deux Ferrari, une poignée de Porsche, six Aston Martin ancienne génération et deux bagnoles dont je ne connais même pas la marque mais qui font un bruit de jet en passant à côté de moi et dont le toit devait m’arriver au niveau des fesses. Les anglais vouent une véritable passion à leur patrimoine automobile et cela restaure de tous les côtés.


Comme la pluie de la nuit avait sacrément mouillé tout le bazar, je suis retourné au Queen Elizabeth Park le mardi matin pour me faire quelques descentes balisées à l’intérieur même du parc. Ce n’était pas vraiment folichon mais c’était cela ou la boue jusqu’aux oreilles, même si la pluie avait cessé.Re-Jacked potatoes et re-cidre avant de re-tourner à l’hôtel pour une douche chaude bien méritée.


Mercredi, dernier jour, j’ai choisi une rando plus près de la mer. Soleil et vent sont encore au rendez-vous. J’ai pu faire la causette avec un couple de chevaux qui devaient probablement être également en vacance (voir les photos) ainsi qu’avec des moutons au drôle de pelage gris. Mais, à mon avis, mon accent n’a pas du leur plaire parce qu’ils ont commencé à pisser (de rire ?) quand j’ai entamé la conversation.

La région est fort crayeuse et je pense avoir embarqué sur mon vélo de quoi alimenter les tableaux noirs des écoles de Namur pendant quelques générations.  Il va falloir nettoyer tout cela à mon retour afin de pouvoir disposer d’un vélo tout nickel pour la prochaine rando de dimanche.
J’adore franchement ce pays ainsi que ses habitants. Chaque fois que j’en reviens, j’en rapporte une vraie banane.