La Masse Critique

Ce 31 janvier, avec une petite centaine d’autres, j’ai participé à ma première masse critique.

« Masse critique » ? Kesako me direz-vous.

Cela n’a rien à voir avec Oppenheimer, ni avec une quelconque réunion de grossophobes et encore moins de participation à une manifestation contre un gouvernement (qui n’existait pas encore à ce moment).

Non, la masse critique, c’est … comment dire … une espèce de gangbang cycliste, une partouze à pédales, une tournante en groupe, une orgie caoutchoutée bisexuelle ou une levrette vélocipédique. Les tenues en lycra moulantes sont recommandées mais pas obligatoires, la musique d’ambiance est obligatoire et recommandée. Le meilleur moment est la tombée de la nuit, l’éclairage est tamisé … mais pas trop. Même si certains participants en reviennent avec une douleur au fondement, l’idée est d’en retirer du plaisir et pas que des yeux car tous les sens et contresens sont empruntés. On y flirte avec les limites de la loi en y observant quand même, par ci par là, des transgressions du code. Le public non participant est soit outré, soit ravi. Certains sont indifférents mais c’est uniquement car cela se déroule à l’heure de leur émissions culte « L’île de la Tentation».

Grâce à ces éléments percutants, vous aurez tous compris qu’une masse critique est une réunion de … cyclistes. Ceux-ci manifestent durant une heure dans les rues de la ville pour signaler que, eux aussi, ont droit à leur espace urbi et orbi.

Pour la plupart, il s’agit de cyclistes au quotidien, de ceux qui considèrent, très justement, le vélo comme un mode de transport à part entière, qui vont à l’école ou font leurs courses sur la petite reine. Tous les types de vélos y sont représentés : de ville, cargo, transport de cagettes, de légumes, de gosses ou de chiens (mais pas simultanément), course, vtt, pliables, …

Le « motto » de ces cyclistes est : « nous ne bloquons pas le trafic, nous sommes le trafic ». Et ce trafic a lieu chaque dernier vendredi du mois, il dure une heure et démarre sur la place d’Armes de Namur.

Une petite vidéo est visible sur Facebook.

Eric