Tour de la position fortifiée de Namur

Je ne fais pas partie de la caste des « graveleux » mais il faut bien reconnaître que, lors des saisons pluvieuses, un bon circuit de gravel n’est pas à négliger, même sur un vtt.

Cela faisait déjà quelques temps que la thématique de la position fortifiée de Namur me travaillait et j’ai décidé de tracer un circuit (deux, dans les faits) de gravel/vtt qui passe(nt) par chacun des neufs forts de Namur.

Le circuit des forts par la face nord est exigeant mais il ne propose pas de difficulté insurmontable pour un gravel.

J’ai volontairement choisi de couper ce tour en deux parties, une au nord (6 forts) et l’autre au sud (3 forts). Libre à vous de combiner les deux tracés si vos jambes l’acceptent.

Petit cours d’histoire.

Les forts de la position fortifiée de Namur ont été construits à partir de 1888 par le Général Brialmont. Le but était que Namur soit entourée et protégée d’une ceinture constituée de forts dont chacun serait à portée de tir de ses voisins afin d’assurer une protection maximale.

A l’époque, ils ont été construits en béton non armé et équipés de canons permettant de résister aux obus français et allemands de l’époque. Il faut se rappeler qu’à cette période la Belgique était neutre et que sa protection se dirigeait autant vers l’Allemagne que vers la France.

Le massif central de chaque fort était composé de murs de 3 à 4 mètres d’épaisseur.

D’un point de vue militaire, ces forts n’étaient destinés qu’à tenir le temps que la mobilisation soit complète.

En 1914, quand les allemands nous sont passés dessus, ils ne se sont pas contentés d’arriver avec des saucisses de Frankfort et des obus de 21 cm mais avec d’autres de … 42 cm (les grosses Berta) qui pesaient plus de 800 kg. Autant vous dire que les forts « imprenables » n’ont pas tenu longtemps, et qui plus est, avec leur béton non armé.

Entre les deux guerres, sept des neuf forts ont été remis en état et 156 casemates ont été construites dans les campagnes (la plupart sont encore visibles aujourd’hui).

Les attaques au gaz de 1914 ont servi de leçon et des tours d’aération ont été construites à proximité des forts. Elles ressemblent à de gros champignons et sont encore sur place aujourd’hui.

En 1940, lors de la campagne des 18 jours, ces forts ont reçu des bombes de plus de 1500 kg sur la tête. Entre le 18 et le 24 mai 1940, tous les forts ont capitulé, non sans se battre.

  • Fort de Marchovelette
  • Fort de Cognelée
  • Fort d’Emines
  • Fort de Suarlée
  • Fort de Malonne
  • Fort de Saint-Héribert
  • Fort de Dave
  • Fort d’Andoy
  • Fort de Maizeret

Nous proposons d’effectuer ce tour des forts de Namur en deux étapes au départ de Namur (cliquez le bouton ci-dessous pour accéder à la page de détail).

Si vous souhaitez combiner les deux tracés, je vous suggère de partir par le sud et d’enchaîner par le nord, de manière à terminer à Terra Nova, sur la Citadelle. Mais, bien entendu, d’autres options sont possibles.

VeloFollies 2024

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Si les éditions précédentes de VeloFollies étaient quasiment uniquement orientées vers les motorisations électriques, ce n’est plus le cas cette année.

Pour VeloFollies 2024, c’est le Gravel qui est mis en exergue. Le Gravel ? Kesako me direz-vous. Bon, d’accord … pour ceux qui ne sont pas sortis de leur grotte depuis le covid, je vous explique (je sens que je vais encore me faire incendier 😈).

Le Gravel, c’est avant tout un concept. L’idée est de rouler dans des chemins en gravier (« gravel » en anglais), des sentiers ou des pistes. Et, non, cela ne concerne pas les routes belges. Pour celles-ci le concept existe déjà, c’est le vtt.

Imaginez un vélo de route, vous changez légèrement les dimensions (ben oui : c’est le concept). Vous lui calez des roues un poil plus larges de manière à pouvoir utiliser des pneus plus larges du même poil que ceux de route.

On change également un peu les rapports entre les vitesses. Ce qui revient à utiliser d’autres plateaux. Et voilà : vous êtes devenus conceptuellement graveleux.

D’accord, on aurait pu prendre un vélo de route « normal » et lui apporter les mêmes adaptations de pilosités mais c’est un concept qui n’aurait pas été porteur et donc pas vendeur.

On aurait également pu prendre un vtt mais non, là, c’est un concept qui existe déjà. Pas vendeur donc.

Parce que, le principe est là : si vous mettez un nouveau concept en place, c’est bien pour le vendre, non ?

D’un point de vue pratique et en résumé : faire du Gravel, c’est rouler en vtt en ayant mal au cul parce qu’il n’y a pas de suspension. En contrepartie du mal de cul, vous irez plus vite.

C’est un peu comme le concept de la nouvelle génération d’aspirateurs sans fil qui aspirent la poussière invisible. Moi, déjà qu’on m’ordonne d’aspirer la poussière visible alors que je n’arrive pas à la voir. Je suppose que ma vision biodynamique de mâle bêta ne me permet pas de visualiser ce qu’une femme alpha voit … au premier coup d’œil. Mais, bon … c’est le principe même du concept.

Mais VeloFollies 2024, ce n’est pas que cela. J’ai vu beaucoup de vélos cargos. A croire qu’ils essaient de motiver les belges à faire des gosses en leur montrant les superbes engins qu’ils pourront utiliser ensuite. On a juste oublié de préciser que ces moutards ne sont que des éléments de décor qui n’ont d’autre utilité que de lester l’engin en cas de vent. On peut même s’en débarrasser dans les côtes.

J’ai vu deux stands de chinois … enfin je suppose qu’ils étaient chinois parce que je ne leur ai pas parlé vu qu’ils ne proposaient que des vélos à moteurs bridés.

Sinon, c’était très bien et tout le monde était très gentil mais je regrette quand même l’époque où les hôtesses n’avaient pas de barbichette ou de moustache. C’était quand même plus fun.

Point de vue organisationnel, rien à redire. Les flamands savent comment organiser des événements dans l’ordre et la mesure. Chez nous, ce serait le bordel assuré.

D’habitude, je me rends au salon le vendredi mais, météo oblige, j’ai décalé ma visite d’une journée. Apparemment, je n’étais pas le seul à avoir eu cette géniale idée parce que les allées étaient bourrées craquées.

Eric

C’est Noël et j’ai les boules

Aaaaah … c’est Noël.

Noël, c’est le bonheur dans le pré, la petite maison dans la prairie, l’amour entre les peuples, la famille, l’amitié, la générosité, la magie également … et tous ces bons sentiments qui nous rendent la vie meilleure … une fois par an … en apparence. Noël, ce sont les vacances, le ski, la neige, les bonhommes de neige que l’on construit en famille avec une carotte et deux charbons. Noël, c’est aussi le père éponyme qui se déplace dans sa six rennes cabriolet accompagné de ses elfes, les cheminées ramonées et les bons feux de bois.

Après Halloween, Noël, ce sont les téléfilms remplis de guimauve, les dépliants publicitaires et les sapins qu’il faudra évacuer dès janvier. Noël, c’est aussi Mariah Carey que l’on sort de sa naphtaline chaque décembre.

Il faut quand même garder en tête que tout cela passe par l’histoire de quelques milliards de personnes qui fêtent la naissance d’un juif. Par les temps actuels, il est important de le signaler.

C’est une histoire qui a été largement romancée trois siècles après la naissance du gamin par quelqu’un qui ne l’avait forcément pas connu. Mais il faut quand même reconnaître que ce roman a fait un tabac et a assuré un train de vie plus que confortable aux descendants de ses auteurs. Rien qu’avec les royalties, ils ont pu s’offrir tout un quartier de Rome.

La réalité historique est cependant toute autre. Il y a bien longtemps, dans une région appelée la Judée-Samarie, Joseph, le charpentier du village et Marie, la fromagère était amants. Ils avaient l’habitude de se retrouver en dehors du village dans la charrette de Joseph sous un olivier pour vaquer à leurs occupations. Un jour, le voisin de Marie, Gabriel, arriva dans sa carriole derrière la charrette de Joseph et, dans sa précipitation, dérapa sur un étron de mouton et s’encastra dans le véhicule de Joseph.

Réputée pour sa gymnastique buccale, Marie, justement à l’œuvre au moment de l’impact, ne put rien faire d’autre que de fermer ses mâchoires avec pour conséquence une amputation directe de la tête de l’appendice turgescent de Joseph. Gabriel, qui s’en trouva marri, proposa promptement son service trois pièces à Marie pour remplacer le vit tété étêté. Ce qui fut chose faite et fit dire à Marie : « Merci Gabriel, tu es un ange ».

Quelques temps plus tard, comme de bien entendu, Marie se retrouva avec un polichinelle dans le tiroir.

A sa naissance, Marie baptisa d’ailleurs son fils d’un prénom évocateur de cet événement. C’est également pour rappeler ces faits que la circoncision fut instituée. En souvenir de Marie, la tradition veut également que l’on coupe la tête d’une dinde bien fourrée.

Vous aurez compris que cette fête découle d’un énorme malentendu doublé d’une fable.

Une semaine plus tard, se profile le réveillon de la nouvelle année qui, comme les poux, la feuille d’impôts et le Beaujolais nouveau, revient chaque année à la même date. Entre les deux, vous avez le jour des Saints Innocents et ce n’est certainement pas un hasard.

Le nouvel an, c’est la période des bonnes résolutions qui seront abandonnées trois semaines plus tard. En ce qui me concerne, heureusement que j’étais payé pour me farcir, d’un côté, le saut à ski de Garmisch-Partenkirchen et, de l’autre, le concert de nouvel an de Vienne avec la sortie des tutus collectors. Et, croyez-moi, je n’étais pas payé bien cher pour endurer ces tortures aussi stoïquement que possible tout en affichant un air convaincu.

Bon, si vous êtes sages, l’année prochaine, je vous expliquerai l’origine du Père Noël et de ses boules magiques.

En attendant, c’est Noël et j’ai les boules.

Eric