VTT dans les Cornouailles

Cliquez l’image pour voir les photos

Bonjour Tonton Charlie et Tata Camomilla,


Je voulais vous remercier pour votre charmante invitation à venir faire de la vélocyclette tous terrains sur vos terres du Devon, dans les Cornouailles. Je vous suis également reconnaissant pour le grimoire (NDLR : Vertebrate Publishing) que vous m’avez envoyé qui décrit avec précision les plus beaux chemins de vos villages. Nous ne doutions pas qu’il nous permettrait de choisir nos traces avec plus de précision. Pas sécurité, j’ai retranscrit les plus intéressants (ceux qui partent du château) sur un nouvel appareil qui m’a été fourni par le Mage Garminus, à savoir le gousset pour sirculer (*), plus communément appelé GPS.

Le trajet aller ne nous a pas posé de problème si ce n’est qu’il a coïncidé avec le premier jour de congés d’été des enfants de vos serfs et cela a occasionné énormément de bouchons de carioles de toutes sortes sur les routes, déjà très étroites, de votre comté.

Nous sommes passés devant Hastings qui nous a rappelé de bien tristes souvenirs pour votre famille. Heureusement, Sir Christopher vient de venger votre honneur, pour la quatrième fois, en la mettant bien profond aux fromages qui puent.

Nous avons commencé par passer quelques jours dans votre castel du Devon, dans le parc impérial du Dartmoor. L’arrivée à l’hôtel au château a été parfaite. Vos laquais ont bien pris soin de nos vélocipèdes pendant que les servantes nous installaient dans notre suite. A ce propos, je dois vraiment vous féliciter pour la qualité et l’amabilité de votre petit personnel. Celui-ci sied comme il se doit à votre rang et vous pouvez être fier du travail qu’il réalise.

Pour notre premier jour, la météo n’était pas terrible aussi avons-nous choisi une trace pas trop longue avec un faible dénivelé qui nous a emmenés dans des coins pas trop éloignés du château. Vos jardiniers ont fait un travail remarquable et la région est magnifique.

Pourrais-je quand même vous suggérer de leur demander de tailler les fougères qui, par moment, étaient plus grandes que nous ? A certains endroits, elles formaient un réseau aussi impénétrable que Laidie Camomilla. Une machette nous aurait été bien utile (pour les fougères, je veux dire).

Le petit GPS nous a été fortement sollicité car certains chemins étaient vraiment invisibles et très difficiles à trouver. Les chemins empruntés sont principalement rocailleux mais nous avons également beaucoup apprécié de grandes traces dans de l’herbe tondue bien rase par vos moutons. A ce sujet, ne vous inquiétez pas trop des moultes livres de piece of shit de divers animaux croisés tout au long de nos périples avec lesquelles  nous sommes rentrés au château. Vos valais nous ont confié un nettoyeur à haute pression qui a bien fait l’affaire.

Puis-je également suggérer à vos cochers de chausser les carrosses avec des pneus sans tube (des tubeless, quoi !) ? Et si c’est déjà le cas, de rajouter une dose de lait de caoutchouc. Sans cela, les nombreux arbustes à épines auraient taillés en pièces nos jantes (déjà que nos mollets et chevilles, ce n’était pas triste). A l’avant, je privilégierais des chausses disposant d’une bonne accroche (tels des Maxis High Roller II) tandis que les roues arrières se contenteraient de modèles privilégiant la motricité. Grâce à l’excellent drainage de vos terres, la grosse boue qui colle est quasi inexistante. Nous vous remercions d’avoir demandé à vos villageois d’organiser une fête rien que pour nous. Le concours de chiens (où nous avons remis, en personne, le prix du meilleur chien à six pattes) ainsi que la course de canards ont été particulièrement appréciés. Le concours de tartes n’a pas non plus été oublié ni le lancer de noix de coco.

Le lendemain, nous avons choisi une trace plus conséquente, classée « noire » qui ne faisait pourtant que 32 Km et 700 mètres de dénivelé positif. Une fois de plus, nous avons pu apprécier la beauté sauvage de votre comté ainsi que les passages parmi les nombreux animaux laissés en semi-liberté, sans compter les traversées de jungles de fougères, ronces et genévriers. Les nombreuses grimpettes n’étaient pas piquées des sauterelles et, en finalité, nous avons largement dépassé le dénivelé annoncé. A ce sujet, pourrais-je vous demander d’intercéder auprès de Grand-Tante Lizbeth afin qu’elle envoie le prévôt et quelques uns de ses sbires expliquer au bastard de scribe qui a rédigé ce grimoire comment calculer correctement un dénivelé ? Il me semble que lui empaler le doigt dans l’œil pourrait suffire à ce qu’il comprenne qu’entre 700 et 1100, il y a une sacrée différence.

A la fin de cette journée, une bière locale a été très appréciée. Celle-ci est produite par un de vos Ducs qui est en charge de la prison locale où le brassage se fait dans une cellule. Ce donjon a la réputation de ne laisser ressortir personne et le Duc semble bien y veiller. C’est probablement de là qu’il tient son surnom de wanker Trou Duc.

Le lendemain, nous sommes partis vers votre résidence du nord, dans le parc national de l’Exmoor où nous avons pris nos quartiers dans une demeure accrochée à la falaise, le long du Bristol Chanel. Comme d’habitude, cette situation nous a permis de rayonner depuis ce point.

Le départ de notre tracé (« rouge ») du jour tenait plus de l’escalade que du pédalage aussi avons-nous privilégié … le poussage. Cela nous aura été bien utile pour la suite de la journée. Arrivé en haut des falaises, nous avons dialogué avec quelques uns de vos poneys du Devon tandis que les paisibles grosses vaches à longs poils et larges cornes nous laissaient passer sans problème. Les nombreux lapins présents dans la région ne doivent pas être ignorés car ils creusent pas mal de trous (jouettes qu’ils sont) qui peuvent être fatals aux cavaliers. De nombreuses descentes demandent un bon niveau technique de la part des chevaliers mais on ne peut pas affirmer qu’elles soient dangereuses. Au pire, il sera nécessaire de trouver une petite soubrette pour ôter, une par une, les épines de muriers de nos fesses une fois rentrés au bercail. La météo nous a gratifiés d’un ciel bleu durant toute la journée et c’est le visage en banane que nous nous sommes arrêtés dans un pub pour déguster une bonne bière (Fat Belly) brassée sur place. Quel beau territoire vous possédez là.

Au sujet du ravitaillement, ne pensez-vous pas qu’il serait utile de prévoir quelques relais afin de sustenter les chevaliers qui parcourent vos terres ? Il n’y a, en effet, que très peu d’endroits où se ravitailler en cours de route et il s’agit d’être prévoyant « à l’avance ».

Nous avons profité d’une journée de pluie pour rendre visite à vos serfs du village voisin. Nous avons pu trouver un de ces commerçants qui proposent encore des services aux vélocyclopédistes. Cette échoppe était très bien achalandée et nous y sommes restés plusieurs heures en profitant également du bar qui s’y trouve intégré. Il n’y a pas à dire mais vos sujets savent ce que les chevaliers actuels attendent.

Le trace « noire » que nous avons choisie ensuite ressemble plus à du steaple chase ou à une fox hunt qu’à une randonnée en vtt mais c’est avec bravoure que nous nous sommes lancés dans l’aventure. Le matériel, mécanique et humain, est soumis à rude épreuve et ce serait gageure que de se lancer dans une telle aventure sans prendre un minimum de précautions et de tenir compte que la couverture téléphonique sans fil est plus qu’aléatoire dans ces régions reculées. Il n’est pas non plus inutile de prévoir un pourpoint de réserve dans la besace dorsale d’autant que le ciel, parfois capricieux, peut nous faire passer, en une seule journée, par les quatre saisons, et cela sans Vivaldi. But as you know, we don’t give a shit to (Bart) ze wezer.
Le terme Singletrack prend ici tout son sens. Il y a tout juste la place pour poser la largeur d’un pneu et on se demande même comment le cintre arrive à se faufiler entre les différents obstacles que des malandrins ont placés sur le chemin au cours des siècles.    

Cette semaine nous aura permis de parcourir 20 lieues (NDLR : une lieue valant 3 milles impériaux, vous n’aurez qu’à faire le calcul 😁 ) pour un dénivelé total de 9843 pieds. Ce qui, à priori, peut ne pas sembler être extraordinaire, mais Damn You, nos jarrets s’en souviennent encore. Encore une fois, chère oncle Charlie, nous vous remercions pour ces excellentes vacances que nous avons passées en vos lointains territoires.

Thank you and do not forget to make the bise to Kate.


Damoiseau Eric & Dame Valérie

(*) certains mots ont été adaptés du vieux français et ne sont peut-être plus en usage actuellement.
PS : Si quelques libertés historiques ont été prises, tous les événements relatés ici sont rigoureusement exacts. Seuls les noms des différents protagonistes ont été changés afin de protéger leur intimité.

VTT dans le parc national des South Downs

Cliquez l’image pour voir les photos

Pour ma semaine « détente avec moi-même et mon vtt au fond de ma caverne », j’ai choisi une destination plus proche que d’habitude. A la place des montagnes écossaises ou galloises, j’ai pris la destination du South Downs, en Angleterre. Pour y aller, c’est facile : on va jusque Calais (oui, en France), on se met face à l’ouest (vers la gauche pour les incultes) et on fait un grand pas en avant pour enjamber l’espèce de pipi d’eau qui est devant soi. Une fois de l’autre côté, un petit entre-chat à gauche (vers l’ouest) et vous y êtes. Le South Downs est un parc national qui s’étend, en gros, entre Brighton et Portsmouth.


Le dimanche est prévu pour un raid (« Epic ») organisé à l’anglaise (voir mon compte rendu précédent). Le lendemain de mon arrivée (= le vendredi), j’avais donc opté pour une rando dont la trace était pré-enregistrée dans mon GPS. Un truc pas trop compliqué ni dénivelé, juste pour se mettre en jambes.


Cette région est parsemée de routes étroites et sinueuses et la circulation y est pas mal chargée, à toute heure de la journée. Mais tout circule bien. Le point de départ se situe dans un parking qui ne se trouve ni sur ma carte ni sur mon GPS. J’en ai été réduit à entrer les coordonnées latitude-longitude dans le GPS de la voiture pour arriver au bon endroit. Ce qui fut fait. A peine à 200 mètres d’une route bien chargée, je suis arrivé dans un havre de paix de plénitude, de calme et de verdure dans un parking en terre quasiment vide. 


A partir de là, s’est ouverte une rando idyllique sans presqu’aucune route, aucune voiture, aucun bruit. Juste les écureuils, les (gros) lapins, les (petits) faisans et moi. Le pied ! Et en plus, c’était grand bleu et dans les 25°. Cette trace est un mix de chemins en gravier ou en sable, de passages dans les sous-bois et de single-tracks qui laissent juste la place pour les roues du vélo. C’était tellement étroit que les (nombreuses) orties, lâchées en liberté, n’ont eu de cesse que de me lécher les mollets. D’un autre côté, cela éveille … surtout la nuit.


Le samedi a été l’occasion de visiter Brighton … enfin … surtout ses deux magasins de vélos. Le dimanche était bien occupé par cette course qui m’a obligé à me lever tôt et à sauter l’étape du petit déjeuner à l’hôtel.


Lundi, la météo était un peu moins ensoleillée mais surtout très venteuse. Et ce vent ne me quittera pas jusqu’à mon retour en Belgique. Comme vous le savez déjà, la Grande-Bretagne propose de nombreux bikeparks destinés à tous les amoureux du Vtt. Je me suis rendu à celui du Queen Elizabeth Country Park, à une petite trentaine de km de ma base opérationnelle de Midhurst. J’ai choisi de suivre une trace également pré-enregistrée dans mon GPS, à l’extérieur du parc. Cela m’a permis d’utiliser les infrastructures locales (parking, restaurant, toilettes, …) tout en étendant ma zone de « couverture vttiste ». Bien m’en a pris car, à nouveau, cette rando était magnifique. Ce ne sont jamais des tracés très techniques mais les jambes doivent quand même suivre car les dénivelés ne sont pas négligeables. Casse-croute (Jacked Potatoes) et petit cidre pour coincer cela en début d’après-midi avant de retourner à Midhurst.
La drache annoncée a commencé à s’affaler sur nous vers la fin de la journée et s’est étendue jusqu’au lendemain matin.


Ce pays est quand même formidable. Sur une bête petite route de campagne, il n’y a qu’ici qu’on peut croiser en quelques kilomètres : deux Ferrari, une poignée de Porsche, six Aston Martin ancienne génération et deux bagnoles dont je ne connais même pas la marque mais qui font un bruit de jet en passant à côté de moi et dont le toit devait m’arriver au niveau des fesses. Les anglais vouent une véritable passion à leur patrimoine automobile et cela restaure de tous les côtés.


Comme la pluie de la nuit avait sacrément mouillé tout le bazar, je suis retourné au Queen Elizabeth Park le mardi matin pour me faire quelques descentes balisées à l’intérieur même du parc. Ce n’était pas vraiment folichon mais c’était cela ou la boue jusqu’aux oreilles, même si la pluie avait cessé.Re-Jacked potatoes et re-cidre avant de re-tourner à l’hôtel pour une douche chaude bien méritée.


Mercredi, dernier jour, j’ai choisi une rando plus près de la mer. Soleil et vent sont encore au rendez-vous. J’ai pu faire la causette avec un couple de chevaux qui devaient probablement être également en vacance (voir les photos) ainsi qu’avec des moutons au drôle de pelage gris. Mais, à mon avis, mon accent n’a pas du leur plaire parce qu’ils ont commencé à pisser (de rire ?) quand j’ai entamé la conversation.

La région est fort crayeuse et je pense avoir embarqué sur mon vélo de quoi alimenter les tableaux noirs des écoles de Namur pendant quelques générations.  Il va falloir nettoyer tout cela à mon retour afin de pouvoir disposer d’un vélo tout nickel pour la prochaine rando de dimanche.
J’adore franchement ce pays ainsi que ses habitants. Chaque fois que j’en reviens, j’en rapporte une vraie banane.

VTT à la mode britannique

Bon, me voici de retour de ma première rando organisée en sol britannique. Il faut quand même que je vous explique parce que, bien entendu, les anglais ne font jamais les choses comme tout le monde … sans pour cela sous-entendre qu’ils les font mal, que du contraire.


D’abord, cette rando est organisée par le plus grand site internet de vente de matériel de vélo en Europe. Il faut s’inscrire à l’avance et, donc, payer au moment de l’inscription. 37 pounds, ce n’est pas donné. Mais quand on aime, on ne compte pas. J’espère quand même qu’à ce prix là, ce sera le grand amour.
Trois distances sont proposées : 17, 29 et 39 miles. Oui, ici, c’est en miles.


Bien entendu, entre le moment de l’inscription et le D-day, tu reçois plein de mails avec des promotions fantastiques sur le site internet de l’organisateur. Mais cela, c’est de bonne guerre.
Quelques semaines avant, tu reçois encore un mail avec une pièce jointe de 8 ( !) pages qui te ré-explique toute la procédure en te fournissant, gracieusement, le tracé de la rando, que tu peux même télécharger dans ton GPS. Ce n’est pas si mal et cela évite d’avoir des messages de ceux qui se sont perdus parce qu’ils ont loupé une flèche.

Les horaires sont très stricts. Tu dois arriver à 7h20 mais pas avant et l’enregistrement commence à 7h30, pas une minute avant. A 8h30, les enregistrements doivent être terminés. Tu fais cela chez nous et c’est le boxon assuré.
Le D-day, quand tu arrives au départ, tu es accueilli par une cinquantaine de playmobils en chasubles jaunes (des fois que tu ne les verrais pas) qui t’indiquent, au centimètre près, où tu dois parquer ton véhicule. Une fois en place, tu laisses ton vélo accroché à la voiture et tu prends ton casque pour aller à l’enregistrement où tu te places dans la file qui correspond à la lettre de ton nom (ton nom ! Imbécile, pas ton prénom …). Les anglais sont des fanatiques de la file (la queue comme ils disent) et surtout, ne fait pas comme ce français, qui a essayé de resquiller et qui a failli se faire arracher les couilles. 


Comme tout est organisé, cela va très vite. Sur ton casque, on te colle une puce pour te chronométrer (pas de casque, pas de rando), tu reçois une plaque d’identification à fixer à l’avant du vélo, quelques brols d’un sponsor quelconque et tu repars à ta voiture. Tout cela en 5 minutes, top chrono.Ensuite, tu t’apprêtes, tu flânes, tu te grattes ce qui te démange. Bref, tu fais ce que tu veux en attendant l’heure du départ. 


Celui-ci se fait dans un box, par paquets de trente. Dans le box, on te rappelle encore une fois les consignes (couleurs des flèches et patati patata …). A l’heure H, le box part tranquillos. Personne ne te pousse en gueulant « chrono » (ben tiens, on en a tous un). Deux minutes plus tard, le box suivant est lancé. Et cela continue jusqu’à épuisement des stocks.30 minutes après le départ du dernier, les équipes commencent à déflècher (oui, dans le sens de la course … imbécile va). 


Les flèches sont tellement visibles (noir sur fond rose-violet) qu’un aveugle pourrait ne pas perdre son chemin. Pourquoi donc nous échinons nous à utiliser des couleurs si peu visibles ? Et pour être certain, on les place par trois et en plus, il y a de la rubalise rose bonbon. C’est d’un chic, je ne vous dis pas.


Des fois que des demeurés se seraient inscrits, quasiment à chaque croisement de route, on a placé un ou deux  playmobils avec des drapeaux (jaunes et roses) pour indiquer le chemin et qu’il faut bien faire attention de ne pas se faire encorner par une Aston Martin en traversant la route.


Ici, tu prends du dénivelé sans quasiment t’en rendre compte. Les montées sont généralement très longues sans obstacle du style gros cailloux, tronc d’arbre ou tuyau d’évacuation comme nous nous plaisons à les placer devant les roues des vttistes (cà, c’est notre côté jouette et taquin).


Il ne faut pas s’attendre à des descentes hyper-techniques. Par contre, elles sont généralement très amusantes pour peu qu’elles soient en single-track (et il y en a pas mal comme cela).
Les paysages sont superbes et les quelques villages que nous traversons sont d’un charme tout britannique qu’on ne trouve qu’ici (forcément, vous me direz).


La rando se passe dans une politesse extrême. Personne n’imaginerait pousser quelqu’un ni même le frôler de trop près. Ce serait « shoking ». Quand un vttiste se rend compte qu’un autre, plus rapide, est derrière lui, il propose de le laisser passer. Vous me direz que c’est tellement plus amusant de dégager la chicane mobile d’un coup de pied en l’envoyant dans le fossé (encore notre côté taquin) mais ici, cela ne se fait tout simplement pas.


Nous avons eu droit à deux ravitos 5 étoiles. Avec toilettes, distribution de tout ce que tu peux espérer t’enfiler sans devoir regonfler ta suspension, un médecin mobile (avec sa moto), une camionnette de réparation (c’est comme un food-truck sauf que c’est pour réparer les vélos).  


A l’arrivée, tu passes dans le portique de chronométrage et une charmante jeune fille te passe une médaille autour du cou. Si elle y arrive … parce que dans mon cas, j’ai eu l’impression qu’elle voulait absolument me fourrer le casque et tout ce qu’il contenait dans son opulente poitrine. Heureusement, j’y ai échappé. Tu reçois également un t-shirt de finisher (ce qui est toujours sympa) et une boisson revigorante. C’est surtout ceux pour lesquels la charmante demoiselle est arrivée à ses fins qui en ont besoin.


Après, tu peux aller au bike wash qui n’a rien à envier aux nôtres, à l’exception notable de la distribution  gratuite de produits de nettoyage (ma foi, assez efficaces) d’une marque bien connue.
Ensuite, tu peux,  au choix, faire la file aux douches, faire la file au barbecue, faire la file à la camionnette qui vend des expressos, faire la file pour te faire masser (mais pas par la fille des médailles). Rassure-toi, grâce à l’organisation britannique, tout va très vite.


Après tout ce tableau idyllique, on arrive au gros point noir des randos britanniques à savoir que tu peux te brosser pour trouver la moindre bière dans un rayon d’un kilomètre. Un concept pareil, chez nous, c’est inexportable. On comprend mieux, maintenant, la vraie raison du brexit. C’est tout simplement parce que nous refusons les randos vtt NA.
J’ai terminé la rando avec 63 km et 1500 m de D+ au compteur.