Qui n’a jamais retrouvé son vélo avec les deux galets de dérailleurs complètement grippés ?
Quand cela arrive, il existe une solution de dépannage « rapide » à laquelle je me suis déjà attaché, Cfr : Nettoyer les « Jockey Wheels »
Sinon, il ne reste que la solution de carrément remplacer ces deux roulettes. Chez Sram, la version GX vous coûtera 25 euros minimum ou 60 euros pour le XX1.
Cela dit il reste une option intermédiaire qui consiste à ne remplacer que les roulements. Cette solution vous coûterait moins de 8 euros et est très facile à réaliser.
Il vous faut deux roulements. Chez Sram, ce sont des modèles 626-EE (ou 626-2RS).
Diamètre intérieur 6 mm, extérieur : 19 mm. Epaisseur : 6 mm.
Chaque roulement est serti dans le galet en plastique (en polyoxyméthylène pour les puristes) et la première opération consiste à l’enlever. En règle générale, on évite les marteaux pour extraire et insérer des roulements car c’est le meilleur moyen de les abîmer. Mais, les galets, eux, ne nécessitent pas un placement des roulements au micron près. En effet, vous remarquerez que les galets ont toujours un peu de jeu dans la chappe et ce n’est vraiment pas un gros problème si leur roulement n’est pas inséré au quart de milipoil de patte de fourmi.
En l’absence d’extracteur de roulement adhoc, nous allons donc utiliser un marteau et deux douilles : une de 13 et une de 19. Un coup de maillet sur la première et vous récupérez le roulement dans la seconde. Facile et efficace.
Une fois le roulement enlevé, il ne vous reste plus qu’à nettoyer la gorge dans le galet.
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Pour ceux que le marteau rebute, il vous est toujours possible de vous fabriquer l’extracteur de roulement du pauvre avec un boulon de 6 mm, un écrou, deux rondelles et la douille de 19. C’est aussi efficace mais je trouve que la manipulation est un peu plus chipo.
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Presser le nouveau roulement dans le galet se fait de la même façon mais dans l’autre sens avec la douille de 13. Je vous suggère quand même de graisser légèrement la gorge du galet afin de faciliter l’insertion.
De part et d’autre du galet, le bord extérieur du roulement est recouvert par une « lèvre » (ce qui explique le sertissage) qui sera probablement perdue durant l’opération d’extraction/insertion du roulement. Cela n’a pas tellement d’importance car le roulement sera quand même bien maintenu en place dans la gorge du galet.
Les galets sont des pièces qui ne s’usent pas beaucoup dans le temps et leur seul point faible est leur roulement qui, lui, s’encrasse très facilement.
Par les temps qui courent (pouvoir d’achat, panier de la ménagère, inflation, … et bla bla bla), je serai très content si je suis arrivé à vous faire gagner quelques euros sur la remise en état des galets de votre dérailleur.
Oui, je sais ce que vous allez me dire : Halloween, c’est de la soumission au diktat sous-culturel américain, c’est une fête commerciale, cela donne des caries aux gosses et cela remplit les poches des dentistes, on ressort tous les vieux films d’horreur des années 70, les clowns ne peuvent plus mettre un pied dehors sans se faire agresser, en plus, vous détestez la soupe à la citrouille et cela revient chaque année, comme les chrysanthèmes et les poux.
Le soir du 31 octobre, Ils viendront sonner à votre porte pour réclamer des bonbons. Et si vous n’ouvrez pas, ne vous inquiétez pas, Ils reviendront, tout comme les éboueurs un peu plus tard. Pour avoir la paix, vous devrez leur ouvrir, leur filer des sucreries et vous extasier sur leurs visages gribouillés, comme s’Ils n’étaient déjà pas laids et désagréables à l’état naturel. Moi, je leur ai donné des bonbons chargés aux laxatifs, histoire d’allonger la sauce.
Bref : Halloween, cela ne fait peur à personne.
Moi, je préfère nettement regarder les actualités à la télévision qui sont bien plus joyeuses : l’armée israélienne tape sur les terroristes palestiniens, l’Ukraine est attaquée par la Russie, tout comme la France par les punaises de lit et les supporters de foot … par d’autres supporters de foot.
En France, un professeur de lettres a glissé sur une page d’un coran déchiré par un suédo-kurdo-irakien et s’est empalé sur tchétchène à tendance rétro-islamique post-cataclysmique qui se curait les ongles avec son coutelas à saucisson halal. Quelle maladresse quand même.
A Bruxelles, un touriste tunisien qui profitait de ses longues vacances pour visiter l’Europe de bas en haut puis de haut en bas a décidé de s’entraîner au tir sur cibles mobiles. Pour être certain de ne pas les louper, il leur a filé un t-shirt jaune pétant. Le tir en milieu urbain est une spécialité belge. D’ailleurs, les invités d’un de nos ministres se sont également entraînés au tir nocturne sur mouches en plein vol. Malheureusement, ils étaient tellement bourrés que leur arme de petit calibre s’est enrayée mais il y a quand même eu des dommages collatéraux.
Jamais en retard et en prévision des fêtes de Noël, les français ont décidé d’égayer leurs rues. Dans les villes, ils ont commencé à peindre des étoiles sur les murs des maisons. Ils proposent de réunir tous ceux qui sont intéressés dans les stades.
En cette semaine de congés de Toussaint, les Saint-Nicolas en chocolat arrivent dans les grandes surfaces où on fait de la place pour les œufs de Pâques de 2024. Les réservations pour les vacances … de Noël battent des records et le pouvoir d’achat des belges est en baisse.
En Suisse, le glacier du Théodule est en train d’être démoli à coup de pelleteuses pour préparer la semaine de coupe du Monde de ski à Zermatt.
L’Arabie saoudite vient de se voir attribuer la coupe du monde de foot de 2034. Les fabricants de climatiseurs et les constructeurs de stades s’en pourlèchent déjà les babines. Nous sommes rassurés de savoir que cela se passera dans le respect des normes climatiques et que les ouvriers bengalais et thaïlandais seront bien traités … enfin … traités tout court. Les soupçons de corruption ont été balayés d’un coup de cimeterre car ce ne sont bien entendu que des fadaises … promis, juré, craché … enfin … surtout « craché ». Les saoudiens promettent de faire une démonstration publique de l’utilisation de ce même outil sur ceux qui continueraient à prétendre le contraire. Mais, bon, que ne ferions-nous pas pour voir vingt-deux millionnaires en short taper sur une balle à coups de pieds pour tenter de la faire rentrer dans un trou.
Le monde attendait avec impatience le bouquin de Britney Spears. Déjà qu’on ignorait qu’elle savait écrire. Nous nous réjouissons de savoir qu’elle est née dans une caravane et qu’elle a pu se nourrir grâce aux opossums tirés par son père, fine gâchette.
Le Pierre Palmade américain, Matthew Perry, est mort dans son jacuzzi. Philippe Etchebest a déclaré : « décidément, la viande cuite à l’eau manque toujours de saveur ».
L’Ozempic, médicament destiné aux diabétiques de type 2 est détourné de son usage premier. En conséquence, tous les obèses sont devenus diabétiques. Encore un coup de Bigpharma.
A côté de cela, je me demande pour quelle raison on s’échine à organiser la « fête » d’Halloween alors qu’il suffit d’allumer sa télévision pour se faire peur sans se foutre les dents en l’air.
Le rallye de la pomme, cela vous parle ? Ben … pas à moi en tous les cas.
Nous avons des amis vététistes ardéchois qui organisent ce rallye chaque année. Nous leur avions promis d’y participer un jour où l’autre. Mais comme cela se passe en octobre et que nous ne voulions pas nous farcir 900 kilomètres pour faire du vtt sous la drache, on se disait que ce n’était pas pour demain.
Mais voilà : Le réchauffement climatique passant par là, nous nous retrouvons, le 7 octobre, avec une météo 2023 digne de la Californie, les incendies de forêts en moins. Dès lors, nous n’avons pas eu d’autre choix que d’embarquer les vélos, l’équipement, les sacs, la trousse de secours, les casques, le chat, la pompe à vélo, la belle-mère (je rigole … on n’est pas cinglés à ce point) et nous voilà partis vers ce département français d’Ardèche qui est le seul à ne pas posséder d’autoroute. Bon, d’accord, ils ont l’électricité et internet … mais pas depuis longtemps.
Pour éviter le jet-lag et comme nous ne savions pas très bien où nous allions débarquer, une étape s’est avérée nécessaire. Nous nous sommes arrêtés dans un petit hôtel du côté de Meursault d’où nous avons pu parcourir une partie de la voie des vignes, histoire de faire tourner les guiboles.
Le lendemain, départ, direction Saint Clair, pas loin d’Annonay, où nous avons réservé une chambre dans un hôtel dédié aux golfeurs. On faisait un peu tache dans ce monde de vieux plus habitués à mettre leur balle dans le trou qu’à remonter la tige de selle pour escalader une face nord mais nous n’avons pas eu de remarque.
Comme nous sommes arrivés à destination tôt, nous avons sorti les vélos pour « faire un tour » dans le coin. Là, on a compris que nous devions nous méfier. Le petit tour s’est résumé à une trace de 18 km et 500 M de dénivelé. Sauf que ces 500 M ont été réalisés sur … à peine 8 Km, dans une caillasse pas possible. Les chemins sont tellement secs que les seules options possibles sont les cailloux ou le sable. C’est réellement un environnement dur pour les vélos … et ceux qui les montent !!
Le lendemain, départ pour Maclas dans le département de la Loire voisin.
Nos amis ne nous attendaient pas. Ils étaient aux inscriptions, très heureux et surpris de nous voir.
Il faut quand même savoir que nous étions un samedi et que les inscriptions étaient ouvertes à partir de 12h00. C’est vachement inhabituel pour nous. On remplit un papier avec nos coordonnées, on paye un écot modique de 7 euros et, surprise, on nous attribue un numéro. Nous sommes les premiers sur le 40 km. Il y a également un 25 ainsi que deux autres traces pour les routiers.
Le profil de la rando, c’est une grande montée suivie d’une grande descente. A priori, pas de quoi fouetter ma chatte. 40 kilomètres, ok, c’est cool. 1200M de D+, là on aurait dû avoir la puce à l’oreillette.
Et nous voilà partis sous une température aoutienne de plus de 20°, soleil au beau fixe, sans un seul nuage.
Nous comprenons vite l’origine du nom de ce rallye : des pommiers partout. Le terrain est extrêmement sec, de la poussière, du gravier, du sable et des cailloux.
Et pour grimper, nous sommes servis. Les chemins sont techniques et les montées parfois violentes. Au dixième kilomètre, nous sommes rejoints par, Senait, la fille de nos amis. Elle a travaillé chez Santa-Cruz pendant quelque temps et, croyez-moi, elle en connait un bout sur la marque et touche sa bille sur un VTT. Elle se trimbale sur un très beau Tallboy de dernière génération. Je pense que nous devons avoir les trois seuls S-C présents sur ce rallye … et même, dit-elle, dans toute l’Ardèche.
Au quinzième kilomètre, arrivés au seul ravitaillement, nous sommes déjà bien entamés. Maclas est la ville de Justin Bridoux et ce ne sont pas les saucissons qui manquent. Nous remplissons nos bidons et repartons à l’assaut du Mont Pilat après avoir laissé la trace du 25 km derrière nous.
Je pense que Senait peut nous déposer là et terminer la rando toute seule sans difficulté. La voir devant nous nous motive et nous roulons au-dessus de notre rythme habituel.
Nous sommes dépassés par quelques vélomoteurs qui ne semblent pas avoir un seul poil de mouillé.
Le sommet est atteint vers le kilomètre 25. Le paysage est fantastique et je profite de (bien) le regarder pour me reposer.
Je pense en avoir fini mais que nenni … le traceur nous réserve encore quelques côtes pas piquées des hannetons. Mais, à chaque fois, nous découvrons un singletrack plus beau que le précédent et nous lui pardonnons ses offenses.
Dans une des côtes, un petit vieux d’un âge canonique sur un hardtail de 26 pouces me dépose sans même un regard. Cela semble être une promenade de santé pour lui. Moi, je commence à oublier mon nom et à délirer, je vois des chopes de bières à chaque tournant.
Sur l’ensemble des 40 km, nous ne devons pas avoir roulé sur plus de quelques centaines de mètres d’asphalte.
A l’arrivée, on nous demande nos numéros. Je peux supposer qu’ils en perdent quelques-uns chaque année et qu’ils veulent vérifier avant de déclencher le plan Orsec.
Un buffet en libre-service est installé dans la « salle polyvalente » du patelin. On n’y trouve du jus de pomme (ben voyons), de l’eau, du vin, des saucissons, du chocolat, des quartiers de pommes (re-ben voyons). Mais pas la moindre goutte de bière ni de pain-saucisse. Décidément, la civilisation n’est pas encore arrivée jusqu’ici.
Nous en profitons pour faire connaissance avec tous les potes de nos amis qui sont vachement étonnés de voir débarquer deux belges. Je leur explique que leur « rallye » a une réputation qui dépasse leurs frontières et que nous avons été sollicités par le Roc d’Azur (c’est le même week-end) mais qu’entre les deux nous n’avons pas hésité longtemps.
Cela dit, le « rallye de la pomme » reste, à mon sens, l’une des meilleures traces que j’ai pu faire cette année. Je remercie tous les organisateurs pour leur accueil et leur gentillesse et je félicite le traceur pour la qualité de sa trace.
Les deux jours suivants ont été l’occasion de remettre nos jambes de cette épreuve. Nos amis ont préparé quelque chose de très léger : un petit 24 km avec 650 D+ et un autre petit 40 Km avec seulement 650 D+. Comme d’habitude dans le coin, tout le dénivelé s’obtient sur la moitié de la distance.