VeloFollies 2024

Cliquez l’image pour voir l’album

Si les éditions précédentes de VeloFollies étaient quasiment uniquement orientées vers les motorisations électriques, ce n’est plus le cas cette année.

Pour VeloFollies 2024, c’est le Gravel qui est mis en exergue. Le Gravel ? Kesako me direz-vous. Bon, d’accord … pour ceux qui ne sont pas sortis de leur grotte depuis le covid, je vous explique (je sens que je vais encore me faire incendier 😈).

Le Gravel, c’est avant tout un concept. L’idée est de rouler dans des chemins en gravier (« gravel » en anglais), des sentiers ou des pistes. Et, non, cela ne concerne pas les routes belges. Pour celles-ci le concept existe déjà, c’est le vtt.

Imaginez un vélo de route, vous changez légèrement les dimensions (ben oui : c’est le concept). Vous lui calez des roues un poil plus larges de manière à pouvoir utiliser des pneus plus larges du même poil que ceux de route.

On change également un peu les rapports entre les vitesses. Ce qui revient à utiliser d’autres plateaux. Et voilà : vous êtes devenus conceptuellement graveleux.

D’accord, on aurait pu prendre un vélo de route « normal » et lui apporter les mêmes adaptations de pilosités mais c’est un concept qui n’aurait pas été porteur et donc pas vendeur.

On aurait également pu prendre un vtt mais non, là, c’est un concept qui existe déjà. Pas vendeur donc.

Parce que, le principe est là : si vous mettez un nouveau concept en place, c’est bien pour le vendre, non ?

D’un point de vue pratique et en résumé : faire du Gravel, c’est rouler en vtt en ayant mal au cul parce qu’il n’y a pas de suspension. En contrepartie du mal de cul, vous irez plus vite.

C’est un peu comme le concept de la nouvelle génération d’aspirateurs sans fil qui aspirent la poussière invisible. Moi, déjà qu’on m’ordonne d’aspirer la poussière visible alors que je n’arrive pas à la voir. Je suppose que ma vision biodynamique de mâle bêta ne me permet pas de visualiser ce qu’une femme alpha voit … au premier coup d’œil. Mais, bon … c’est le principe même du concept.

Mais VeloFollies 2024, ce n’est pas que cela. J’ai vu beaucoup de vélos cargos. A croire qu’ils essaient de motiver les belges à faire des gosses en leur montrant les superbes engins qu’ils pourront utiliser ensuite. On a juste oublié de préciser que ces moutards ne sont que des éléments de décor qui n’ont d’autre utilité que de lester l’engin en cas de vent. On peut même s’en débarrasser dans les côtes.

J’ai vu deux stands de chinois … enfin je suppose qu’ils étaient chinois parce que je ne leur ai pas parlé vu qu’ils ne proposaient que des vélos à moteurs bridés.

Sinon, c’était très bien et tout le monde était très gentil mais je regrette quand même l’époque où les hôtesses n’avaient pas de barbichette ou de moustache. C’était quand même plus fun.

Point de vue organisationnel, rien à redire. Les flamands savent comment organiser des événements dans l’ordre et la mesure. Chez nous, ce serait le bordel assuré.

D’habitude, je me rends au salon le vendredi mais, météo oblige, j’ai décalé ma visite d’une journée. Apparemment, je n’étais pas le seul à avoir eu cette géniale idée parce que les allées étaient bourrées craquées.

Eric