Californication 2020

Coronavirus, SRAS, H1N1, grippe aviaire, asiatique, africaine, … ras le bol de ces saletés orientales qui en veulent à notre peau. Nous, on a choisi de se mettre à l’abri de tout cela dans un endroit où nous serons certains de ne pas être touchés.

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Nous avons donc décidé de partir loin, très loin, dans un pays où tout sent le propre et le désinfecté … à savoir : les Etats-Unis, la côte ouest et San Francisco en particulier. Là, pas de cochon ni de chinoiserie ni de pestiféré annoncé.  Bon, ok, vous me direz qu’il y en a bien un qui ne semble pas être au mieux de sa forme mais là, c’est probablement dû à son foie, à son coiffeur (qui devrait être pendu), à son maquilleur ou à son peintre qui s’est trumpé de pot. A moins que cela ne soit tout simplement à son habitude de rire jaune. Quoique … pour cette dernière, il faut arriver à comprendre la plaisanterie et dans son cas, ce n’est pas gagné.

Bref, après nous avoir demandé cinquante fois à quand remontait notre dernier voyage en Chine (des fois qu’on aurait envie d’y aller), les douaniers nous ont laissés débarquer aux amériques (via Londres).

Super hôtel, en plein centre-ville, en bordure du quartier … chinois, que nous avons traversé, en gros une vingtaine de fois, au milieu des légumes bizarres, des poissons vivants ou morts, des accessoires les plus improbables tout en surnageant une mer de nains masqués, tous aussi bridés les uns que les autres (vu qu’on ne voyait que leurs yeux, il faut dire que cela se remarquait).

San Francisco est une ville très plate … à condition de se cantonner à la plage. En dehors de cela, c’est plutôt du style « Martine à la montagne ». Ce n’est pas pour rien que les américains ont installé des « cable cars », sortes de remonte-pentes, qui permettent aux touristes de gravir les collines locales. A ce sujet, s’il vous prenait l’envie de visiter cette ville, je vous suggère, avant votre départ, de visionner le film « Bullitt » (avec Steve McQueen) et, en particulier, la scène de course poursuite à travers les rues de San Francisco.

Plutôt que de visiter comme d’habituels touristes, nous avons choisi l’option de la location de … vélos (si si, je vous jure) qui nous a permis de nous déplacer facilement. Coup de bol, malgré une température parfois frisquette, la météo était au rendez-vous et c’est sous le soleil que nous avons traversé le Golden Gate ( = le pont qui barre la baie de S-F) et que nous nous sommes perdus à Sausalito et Tiburon. Nous sommes revenus à bon port en empruntant le ferry. Nous n’étions pas les seuls …

Le lendemain, même mode de locomotion mais dans la ville jusqu’aux maisons peintes (painted ladies) en passant par le Golden Gate park et Ocean Beach sur l’océan Pacifique pour terminer à Presidio.

Se déplacer à vélo est très sécurisant aux Etats-Unis car la circulation automobile est bien plus cool qu’en Belgique. Les automobilistes font très attention aux cyclistes (qui possèdent leur propre bande de circulation) et aux piétons. Il faut reconnaître que, au contraire de chez nous, ces derniers respectent également la signalisation.

J’avais pris la précaution de réserver des restaurants « à l’avance » et bien nous en a pris. Délibérément, nous avions fait le choix d’une cuisine typiquement américaine (c’est-à-dire chinoise et italienne) avec une exception pour les hamburgers qui sont, comme chacun le sait, internationaux.

Après six jours de ville, nous descendons vers le sud à bord d’une voiture de location (une Chevrolet Impala) super équipée. A condition de connaître la direction à emprunter, conduire est assez facile aux Etats-Unis. Les américains sont globalement respectueux des limitations de vitesses (qui sont plus basses que chez nous) et du code de la route. Même si les cinq ou six bandes d’autoroutes peuvent impressionner, les trajets sont assez cool.

Le sud … c’est vers Santa-Cruz. Ce n’est pas sans une émotion certaine que nous visitons l’usine Santa-Cruz, là où nos vélos sont nés. Bon, ok, nous en avons quand même profité pour emprunter deux VTT neufs (des Santa Cruz Tallboy de plus de 10.000 $ chacun) pour un tour dans le bike park local. Sous un soleil généreux, il n’y avait qu’un seul singletrack d’une bonne trentaine de kilomètres avec 650 m de dénivelé positif. Comme le terrain était bien sec, le grip était très bon alors vous pensez bien que nous en avons profité. C’est avec tristesse (mais avec la banane) que vous avons dû rendre nos vélos à l’usine.

Le soir, c’est encore un restaurant typiquement américain (un thaï) qui nous attendait.

Le lendemain, nous avons pris de la hauteur vers le parc national du Yosemite. Habituellement, en cette saison, il est sous la neige ou il pleut (au choix). Cette année, c’est sous le soleil que nous l’avons visité (ben si !).

Dans ce parc, qui est gigantesque, il n’y a pas d’autre choix que de se balader en marchant (pff ….). Sur nos trois jours, nous avons dû marcher (et monter et descendre) une bonne soixantaine de kilomètres. Inutile de vous dire que nous étions rétamés en fin de journée. Franchement, les paysages sont époustouflants et ne ressemblent en rien à ce que nous avons déjà vu.

Sur nos deux semaines, nous avons marché plus de 120 kilomètres. Et même chose pour le(s) vélo(s).

Comme prévu, nous n’avons pas vu la trace du moindre virus … ce qui ne m’a pas empêché de ramener en Belgique, une toux monumentale qui m’a fait craindre, un instant à l’aéroport, une déportation vers Guantanamo.

Bon, là-dessus, j’ai vraiment envie d’une bière qui ne ressemble pas à de la pisse de cheval. En tous les cas, pas une Corona, hein !

Eric